lundi 1 février 2010

Sous aucun prétexte

Le mois de Février est particulier. J'ai souvent cette impression étrange qu'il nous met à l'épreuve. C'est le mois entre-deux, quoique en plein saison hivernale. On a bénéficié d'un temps doux, eu des visions printannières, et puis hop, la calotte glaciaire nous fige avec son thermomètre anorexique: l'impression qu'il fait -80 degrés. Et là, blotti au coin du feu, vite oublié notre routine de marche quotidienne, notre coffre à outils, nos aspirations de janvier. Zut. Rezut.

Serait-ce la rechute typique à février? Sous aucun prétexte, on se détournera  de nos aspirations. Il suffit d'être un peu bienveillant envers soi, constater l'importance du repos, se libérer des pressions performantes. Revenir au moment présent, s'offrir le présent.
"S'aimer soi-même est le début d'une histoire d'amour qui durera toute la vie". Oscar Wilde

Je m'offre donc aujourd'hui un bouquet de fleurs. Un bouquet virtuel, mais qui a son pesant d'or. Mon fils aîné me l'a offert en février dernier, alors qu'il était en Suisse pour une session d'études. Il s'appelle Froufrou d'amour. Pas mon fils, le bouquet. Qui osera affirmer qu'un scientifique physicien n'est pas romantique?  


Je vous vois déjà sourire. Je sais , je sais, l'inspiration provenait de son amoureuse, mais tout de même, j'ai reçu le bouquet avec beaucoup d'émois. Aussi, je mets parfois en fond d'écran cet autre bouquet, beauté intérieure. Il vient à bout de n'importe quel lundi de février glacial.


Février est un mois rose. C'est le mois des relations, où Cupidon se bombe le torse et fait remplir les caisses des marchands. C'est tout de même, à notre façon, une occasion de souligner l'importance des êtres aimés. Et pourquoi pas?

Allons, commençons le mois de février du bon pied. Écoutons Cole Porter. Cuisinons un plat réconfortant. Et à chaque respiration teintée d'angoisse, demandons-nous si ce qui cause cet état est réellement important. Est-ce vraiment urgent?
Allons prendre une marche avec l'urgence. Et sourions aux gens que l'on rencontre.



1 commentaire:

  1. Que de belles réflexions... Bien plaisantes à lire, ça me rappelle de très intéressantes conversations... Du beau travail, dans tous les sens du terme... Merci du partage.

    Caroline l'ergo

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