mardi 29 mai 2012

La créativité, des synapses et de la détente



Vous souhaitez être atteint d’une fièvre créatrice? Voici les résultats des dernières recherches sur la créativité.
Tout d’abord, oubliez l’ancien paradigme qui stipulait que le siège de la créativité soit situé dans l’hémisphère droit du cerveau. C’est le lobe frontal qui s’anime lors du processus créateur. De plus,  la moitié des caractéristiques cérébrales des personnes très créatives serait liée à l’environnement, qu’on peut donc modifier et moduler selon les expériences et l’apprentissage.

Le Dr Rex Jung, neuropsychologue et professeur adjoint à l’Université du  Nouveau-Mexique fait part de ses dernières recherches sur le cerveau :

1.      Vous devez choisir un domaine et l'investir. C’est la première phase du processus créateur. « Vous ne pouvez pas faire surgir la créativité du néant ». « Un écrivain met des années à apprendre les techniques d’écriture et trouver comment les utiliser de façon intéressante. Cette préparation est essentielle. »

2.      Vient ensuite la phase d’incubation. Et c’est là que les bourreaux de travail perdent des occasions de solutionner des problèmes. Le cerveau a besoin de repos, de ralentissement fertile, de laisser les idées percoler, afin de permettre l’établissement de nouveaux liens. Par exemple, prendre une longue marche, un bain prolongé, faire une méditation, ou autre. Analogiquement, cette détente souscrirait les réseaux neuronaux à emprunter des voies de traverse en fermant les bretelles d’accès aux autoroutes d’information.

3.      Survient le moment magique d’illumination.

4.      Ensuite, il s’agira de tester, d’évaluer cette inspiration, et de persévérer. « Car habituellement, les gens résistent aux changements ».



 
 Pour lire intégralement l'entrevue avec le Dr Jung,   ici et Marc Tison, La Presse .

Aussi, portant sur la créativité, le best-seller :
180, de Michael Heppell, (Éd. Sgräff),  de quoi faire un virage à 180 degrés dans votre vie.

lundi 28 mai 2012

Des mots doux



J’entends de gros mots. Des mots odieux, des bêtises, des canulars, d’un vocabulaire douteux.
J’entends des mots brusques, d’autres assoiffés de vengeance, des mots tordus, des mots qui viennent trop tard, des mots d’excuses.
Des mots volés, des mots à la bouche, des mots gourmands qui salivent, des mots vrais.
Des mots qui guérissent,  d'autres qui engendrent des maux.
Devant toutes ces paroles qui nous divisent, il y a des mots doux. Des sons qui nous réconfortent.
Vivement le chant des oiseaux et les mots tendres.



mercredi 23 mai 2012

Je donne ma langue au chat


Les mots me résistent. Ils négocient, ils me traquent, se faufilent lorsque vient le moment de libeller le verbe. Je n’ai pas le contrôle, et c’est là tout le désarroi. Tant d’années à m’élever et à faire des arabesques pour les rejoindre, à m’illusionner sur l’aventure d’écrire.
Je suis inopérante à capter tous ces extraits de vie de personnages qui n’en font qu’à leur tête, qui préfèrent aller au jardin ou à la bibliothèque en vélo plutôt que de se nicher à ma table de travail. Pourtant, ils sont omniprésents. Toujours. On appelle ça du 24/7, je crois.
J’aménage un contexte, prends un virage, enfourche de nouvelles intentions, résous des conflits internes, cherche le paisley dans le fil de ma trame littéraire. Rien n’y fait, je n’ai pas le contrôle.

Je décide de confectionner un pain, de ranger la maisonnée, de récolter le fruit des arbres qui a inondé la cour. J'ouvre la fenêtre, hume le lilas, cherche dans le dico la définition d'illumination, tente de discerner les chants d'oiseaux, et, pourquoi pas, une brassée de lessive. 
En choisissant le blanc, je réalise que dans les faits, je n’étais pas à l’écoute. J’architecturais le programme, je jumelais les ingrédients, j'apposais des dates de tombées. Mais je n’accordais aucune souplesse pour arborer tout un éventail de virtualités. Je persévérais à enrôler mes personnages dans un cadre établi. Et ce n’est pas là qu’ils souhaitent grandir. Ils sont déterminés à planter un drapeau dans une contrée qui m’est inconnue.
Alors j’abandonne un peu de lest, fais un test sur du zeste de confiance. Je les aime après tout, ils me collent à la peau depuis des lustres. Si je suis responsable de les avoir mis au monde, je me devrais bien de leur procurer un milieu qui facilite l’expansion.
Pourquoi pas un gyokuro, avec ça? Mon marchand de thé a toute une vie dans ses récipients magiques.

vendredi 18 mai 2012

C’est Vendredi de la lecture



Voici un bouquet de livres qui exhibera une douceur à votre week-end. Puisqu'il n’existe pas encore de loi interdisant de nombres et de lieux de lectures,  profitons-en!

Le romancier portatif, 52 chroniques à emporter, de Nicolas Dickner (alto) 2011.
Des capsules de tout et de rien, mais qui gravitent autour du livre. De délicieuses chroniques dérivées de l’hebdomadaire Voir. Coup de cœur Renaud-Bray.

J’aime être gourmande, de Colette (Éd. De L’Herne) 2011
Une petite plaquette de réjouissances de jardin, de moments gourmands. On salive,  on fait infuser du thé à nouveau pour se délecter encore plus longtemps. « Il y a beau temps que je n’ai plus chez moi de cuisinière experte… Mais je n’ai renoncé à rien de ce qui contente le palais, partant, le cerveau. En fait de « plats préférés», je préfère… tout ce qui est bon, tout ce qui fait de l’heure des repas une petite fête des papilles et de l’esprit… »

Petits contes de printemps, de Sôseki (Picquier poche).
Épuré à la japonaise, un univers de petits contes qui se pourlèchent de fraîcheur, dans un recueil miniaturisé.

Savourez! Mangez en pleine conscience! Vivez en pleine conscience! , de Thich Nhat Hang et Dre Lilian Cheung ( Le Dauphin Blanc)

Un moine bouddhiste maître zen qui a consacré sa vie à favoriser la paix et à enseigner les principes de la pleine conscience. Il a été mis en nomination pour le prix Nobel de la paix en 1967. Il s’est joint à madame Chung, directrice de la santé et de la nutrition du Harvard School pour apprêter une façon de s’alimenter en toute conscience. Notre regard sur l’assiette ne sera plus la même après cette lecture.





  

mercredi 16 mai 2012

Sous la protection des livres

  
Le contexte n’est pas évident. Peu importe la couleur avec laquelle on abrite notre conscience, je ne souhaite que le meilleur pour mes enfants, les vôtres, les nôtres.
J’ai besoin de prendre mon souffle, de me sentir autrement qu’en hérisson, de croire en la bonté du Monde, et d’accepter que je ne peux le porter seule sur mes épaules.
Je me place officiellement sous la protection des livres. Pour le jour qui se lève.





mardi 15 mai 2012

Pépites pour matins pluvieux


Il y a des petits matins où l’on s’inscrit à des fouilles archéologiques pour dénicher des perles de nouvelles. Bonnes nouvelles. Les inspirantes, celles qui offrent un baume à nos palpitations émotives malaxées par les clameurs sociales. Celles qui nous font espérer des happy end, des dénouements heureux, des images réconfortantes.
Depuis quelques mois, il est difficile de ne pas être écorchés par les événements et d’y poser les jalons qui nous permettraient de contribuer à un mieux-être collectif. Les catastrophes sont là pour éviter le pire, disait la grande sage Christiane Singer. Je ne demande qu’à le vivre. Et devant tout ce qui bourgeonne autour de moi, je mise sur des pépites de trésors pour les aubes grises. 


Et je garde espoir. Merci Blanche pour cette perle: en plein coeur de New-York, une femme fait pousser des légumes chez-elle et partage le concept pour une planète équitable et saine.





Katherine Pancol, quant à elle, nous présente avec tendresse une histoire - vraie-  qui illustre lumineusement qu'aucun être vivant n'est fait pour vivre sans amour. Son blogue ici.