mercredi 3 février 2010

Comme dans les Caraibes

Je ne disposais pas d'un iota d'énergie pour aller marcher dehors. Pourtant, le soleil brillait de tous ses feux, tout pour nous culpabiliser d'être à l'intérieur. Mon cerveau radotait, comme un hamster en cage,  tout ce qu'il y avait à faire, et j'étais de plus en plus fatiguée. J'ai déclaré forfait.

Je me suis installée sur mon coussin de méditation, devant une grande fenêtre qui laisse entrer la lumière de façon spectaculaire, sous mes énormes plantes.

J'ai fermé les yeux. Après quelques respirations, je me suis retrouvé au soleil, sur une plage de sable blanc. Et là, j'ai marché, marché, marché tout mon soûl. Le bleu violacé du ciel, mélangé au turquoise de l'eau, m'a rendue ivre de joie. Le sable blanc, sur des kilomètres de rivage, a absorbé ma fatigue.

J'ai rencontré mon lézard, Hector, qui trônait sur son royaume. Je l'ai salué, malgré son air ahuri de nous voir dans un tel état. Évidemment, ce paysage est pour lui un dû, contrairement à nous, une bénédiction.










J'ai marché très longtemps. Me suis reposée.
Contemplé.
Admiré.
Remercié. 
J'ai emmagasiné cette divine beauté dans toutes les cellules de mon corps.
Lorsque je suis revenue de ce voyage, après quelques minutes, les choses avaient changé, mon énergie, du moins.
Voilà pour moi, la preuve irréfutable que, lorsqu'on compose avec ce qu'on a, on peut faire de petites merveilles.

Soyons bienveillants envers nous-mêmes.

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