jeudi 18 février 2010

Naître un peu chaque jour

Question d'honneur et d'intégrité, j'essaie de pratiquer ce que je sais, lis, dis, ce que j'écris, et j'ose me mettre à découvert quand je suis à côté de mes baskets. Le ridicule ne tue pas, dit-on, mais quand même. Quand je prône la marche, le repos, une bonne alimentation, des moments d'évasion, le sens des priorités, l'accomplissement de soi, je m'attends de moi-même que je baigne dans la soupe.

Ceci étant réfléchi et conscientisé dans les réseaux neuronaux de mon cerveau, je laissai mon projet en plan sur ma table de travail et décidé d'aller marcher dans la forêt, à quelques kilomètres de chez-moi. Tout cela  combiné, avec haute logistique,  à un autre rendez-vous chez le soignant, pour mon oeil de grenouille- ou de pirate new age-. En avant, marche! me dis-je. La marche manquante depuis trois jours, l'énergie semblait vouloir sortir de la maison.



Avec verve et fière allure, je m'enfouis dans les sentiers écologiques de Terrebonne, en jubilant devant ce moment unique et magique. J'avais l'impression de parler aux arbres, aux oiseaux, et mieux, cette sensation étrange d'obtenir des réponses, d'être en contact avec soi. Chaque pas me procurait une fibre intuitive de poursuivre ma route, symboliquement parlant, coûte que coûte.  Peu importe l'épaisseur du dossier médical, du compte bancaire, des images de réussite apprises.
J'avançais...pas à pas, dans la vie qui est mienne, et aucun de ces pas n'était vain.
J'étais en Vie.

Pour quiconque a subi des diagnostics médicaux éprouvants, la joie d'être vivant est palpable.  Et c'est là que j'ai réalisé qu'on pouvait renaître à chaque instant, à chaque jour. Et que, à cet instant précis, c'était merveilleux. J'avais saisi l'occasion qui m'était offerte.

Sur le sentier du retour, les joues rosies et l'air béat de revenir d'un voyage interplanétaire, j'avais des tonnes d'idées, de solutions, de réponses.

J'ai constaté, avec étonnement, un bout de papier blanc sur mon pare-brise. Un être de l'au-delà m'aurait-il laissé un message, comme dans les livres de Paulo Coelho? Ce moment m'aurait-il transporté dans une autre dimension dont j'obtenais les détails? À moins que ce soit un admirateur secret de mon blogue?

C'était une contravention pour stationnement interdit.  

Je venais de renaître à une nouvelle zone de signalisation!





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire