lundi 15 février 2010

Fable de REER

À tous les angoissés des REER...

C'est l'histoire d'un riche homme d'affaires, travaillant sans relâche, centré sur la réussite. Épuisé, il décida de prendre des vacances, ce qu'il n'avait pas fait depuis plusieurs années. Son choix se porta sur un petit village au bord de la mer. Chaque matin, il se promenait au bord de l'eau et allait à la pêche en haute mer avec les pêcheurs. Il fut attiré par un pêcheur en particulier, qui dégageait une paix et une sérénité particulières. Il lui demanda s'il pouvait s'entretenir avec lui, ce que ce dernier accepta avec joie.
L'homme d'affaires lui demanda de quelle façon se déroulait sa journée.

- Je me lève tôt pour admirer le lever du soleil, que je contemple avec gratitude, chaque matin. Je marche sur le sable en inspirant tout le bonheur que j'ai à vivre. Ensuite, je viens déjeuner avec ma femme et mes enfants. Nous discutons, avons du plaisir, et je les reconduis à l'école. Ensuite, je vais pêcher les poissons que nous avons besoin, soit trois ou quatre, afin d'en offrir aussi aux gens. Je rencontre les villageois, veille à ce que personne ait besoin d'aide, et je reviens préparer le repas. Nous soupons en famille, discutons de notre journée, jouons et se couchons tôt.

- Il y a toujours des poissons? demanda l'homme d'affaires.

- Oui, ici il y a beaucoup de poissons, et nous pêchons selon ce que nous avons besoin.

- Avez-vous pensé que vous pourriez en pêcher beaucoup plus, en vendre et faire beauocup plus d'argent? annonça avec envergure l'homme d'affaires.

- Pour faire quoi? demanda le pêcheur.

- Vous pourriez avoir votre compagnie, engager des hommes, et avec l'argent accumulé, économiser et la faire fructifier, pour prendre votre retraite?

- Et qu'est-ce que je ferais à ma retraite? dit le pêcheur, étonné.

- Vous auriez tout votre temps et la liberté.

- Pour en faire quoi? demanda le pêcheur.

L'homme d'affaires semblait désemparé devant l'inconscience du pêcheur. Personne, semble-t-il, ne lui avait expliqué l'importance de prévoir sa retraite.
- Mais...pour ne plus être obligé de vous lever le matin et aller travailler!

- Oh... , répondit le pêcheur. Je vois... Je n'aurais plus à me lever pour admirer le lever du soleil, marcher pieds nus dans le sable en remerciant la vie d'être aussi heureux. Je n'aurais plus cette joie de monter dans mon petit bateau et aller pêcher. Je pourrais déjeuner avec mes enfants et ma femme, m'amuser avec eux en allant les reconduire à l'école, quoique mes enfants seraient rendus plus vieux et auraient quitté la maison. Qui sait si ma femme serait encore là! Il n'y aurait peut-être plus de poissons étant donné la prise de masse et la pollution engendrée par la grosse compagnie. J'aurais toutefois de l'argent... 

 L'homme d'affaires sembla perplexe devant cette vie simple et paisible, tout en bonheur.



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