lundi 7 novembre 2011

En manque de « grandiosité »

Le lundi s’est installé dans nos vies pour se ranger derrière la ligne de départ. Au son du coup de feu, on pulse dans nos rôles, nos tâches, nos fonctions, nos missions, passionnés ou pas.

Certaines célébrités laissent percevoir que leur mission éclate de sens, de valeur, de prouesse, voire de
« grandiosité ». Elles affichent un parcours nous submergeant d’admiration. En effet, elles déposeront des traces indéfectibles par leurs exploits, leurs découvertes et leurs œuvres, ou, encore, par des gestes remarquables.

Bien sûr, le génie a son prix. Il réclame l’exclusivité, l’intensité, l’excès, et oblige le renoncement aux farnientes, aux agendas troués, à la spontanéité des week-ends, et surtout, à une vie familiale digne de ce nom. Pourtant, lorsque surgit le moment des bilans, il est facile de sombrer dans l’auto-flagellation au regard de ce qu’on qualifie de réussite, ou non.

Les découvertes de tous acabits ont changé le cours de l’humanité : du fonctionnement du cerveau et de l’univers, de l’invention de la pénicilline à la création de la Joconde, des gestes de Gandhi et de Martin Luther King, de Mozart, Proust, Beauvoir et Jeanne-Mance. Les grands esprits ont permuté notre monde. Plusieurs ont risqué leurs existences, expérimentant dans les airs comme sous terre, y compris avec des reportages périlleux dans les zones minées de guerre.

Je m'interroge à savoir si, sur le parquet de fin de vie, ils respirent enfin ce sentiment d’accomplissement. D'un regard extérieur, nous serions portés à croire que les flashs de la renommée garantissent le sceau du devoir achevé, que la « grandiosité » cautionne cet état de grâce qu’on recherche un peu tout au long de notre vie.
Devant mon écran, aucune réponse ne s’inscrit. C’est un lundi gris, en manque d’un prix Goncourt ou d’un Nobel. Toutefois, je demeure persuadée que, lorsqu'on aime, les choses ont davantage de sens.( Paulo Coelho)

Ange de la renommée

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire