mardi 11 janvier 2011

Le thé, l'amour et l'essentiel

Je dois avoir sauvegardé dans ma mémoire vive des reliquats de privation comme gage d'héroïsme. C'est la seule façon d'expliquer cette situation récidivante qui me réclame de supprimer le thé vert, mon allié. Ce quotidien nimbé de plaisir est associé, entre autre, à cette consommation bénite de thé vert japonais qui me réchauffe, m'inspire, m'apaise et me réconforte. Cette divine boisson est gage de solution, de temps d'arrêt ou d'action, c'est selon le bon choix. Elle a toujours le dernier mot, surtout lorsque je déniche pas le premier.

Le seul hic, c'est que le thé, malgré ses vertus incommensurables, limite l'assimilation du fer. Devant l'hémoglobine qui descend comme le thermomètre en janvier, il faudra donc limiter ce nectar entre les repas seulement, à deux ou trois reprises maximum. Cette sagesse ancestrale qui prône l'équilibre, la mesure, la nuance prend toute sa place. Moi qui ai les lèvres trempées à toute heure du jour dans ma potion, une perte est évidente. Mais une habitude se change, quelle qu'elle soit, à condition de transformer l'association par un autre objet de plaisir. Je trouverai bien, quitte à engloutir mes personnages sous le poids du camelia sinensis , ou pire, déclarer un candide prétexte pour me souscrire à mon objectif.

À travers les tueries et les vacheries humaines, tout cela a bien peu de poids au kilo. L'important est d'être bon, de s'aimer et se respecter, dit l'arrière-grand-mère de Léon, dans la vidéo sur le blogue de Josée Blanchette, situé à votre droite. Ça fait du bien de se faire rappeler l'essentiel.

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