vendredi 21 janvier 2011

Les possibles sont infinis

J’écris dans mon journal personnel depuis que je suis toute petite. Mon premier m’a d’ailleurs été offert à mon neuvième anniversaire, en format miniature, vêtu de cuirette et détenant bien sûr une serrure et une clé. Je le revois comme si c’était hier. J’ai toujours poursuivi cette habitude au fil des années, prenant un plaisir fou à choisir mes cahiers, le type de reliure et le papier. Est-il utile de se rappeler les vertus que procure l’écriture personnelle quotidienne ? Centration, mise en lumière de nos besoins, désirs, rêves qui se transforment en objectifs et s’inscrivent dans le réel, libération de nos états d’âme et de nos soucis qui s’envolent sur la page plutôt que dans les gestes posés chaque jour, entre autres.


Dans la vingtaine, lors d’un déménagement périlleux, j’ai jeté aux ordures tous mes cahiers. Quel dommage! De la matière vive pour découvrir des tranches de vie oubliées et pour se reconnaître à travers le parcours en savourant la destination atteinte. Une mine de créativité qui a dû nourrir le dépotoir. Je n’ai plus jamais osé refaire un tel affront à mon cœur et j’ai poursuivi mon écriture, même si le rythme n’a pas toujours été constant. Et là, dans le contexte du bureau tout neuf, j’ai ouvert mon coffre de bois où se dissimulent tous ces écrits. Innombrables idées camouflées dans ces pages noircies!

Que de possibilités nous sont offertes par la vie! Tous les tournants choisis, consciemment ou non, amènent son lot d’événements uniques qui nous propulsent vers d’autres sentiers. C’est un pur bonheur de relire le film de notre histoire où les possibles sont infinis. Je savoure donc ces possibles et en inscris des inédits. En savourant mon thé.

Antonine Maillet partage sa vision de la vie où, justement, « Les possibles sont infinis ».


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