dimanche 16 janvier 2011

Coin de paradis pour jours sombres

Vendredi, je me suis offert un coffret des Symphonies de Mozart, comprenant pas moins de 11 CD. Mon intuition me réclamait cette musique de génie en souhaitant inaugurer mon bureau-tout-neuf. Il est peint de couleur papier de riz, ce qui fait déjà du bien à mon système nerveux et gastrique. (J’aime le riz, c’est un « alicament » pour moi, depuis mon aventure de toxine qui a bousillé ma vie alimentaire, avec sa pléiade d’intolérances.)


Je suis donc installée pour écrire, dans un nouvel aménagement, face au mur, histoire de ne pas m’égarer dans les horaires et tenues de travail des voisins. Cet espace est à la fois « nu et plein ». Étrange. Ma collection de masques est nichée dans une boîte de la garde-robe, car je ne suis pas tout à fait prête à ce qu’on s’immisce dans ma pièce d’écriture. J’ai toutefois des dossiers à déposer au recyclage, et d’autres qui serviront à explorer un rituel de purification, en l'insérant dans le feu de foyer. J’écoute Mozart, encore et encore. J’ai du nouveau papier italien fabriano d’une douceur indescriptible, pour épancher mes idées, et des stylos-plumes à encre couleur safran, turquoise et bleu marine.
Un bouquet de crayons de bois fraîchement aiguisés est aussi disponible, pour les mots qu’on préfère effaçables et moins flamboyants. Il me semble que je sois bien entourée, du moins avec cette façon de me créer un coin de paradis lors des jours sombres. On ajoute à ce menu des rencontres d’amis, pour casser la croûte, prendre un thé, refaire le parquet de nos intentions, et me voilà en mesure de m’initier à l’an 2 d’écriture, avec une structure et un horaire différents.

Pour ancrer nos projets, buts, ou objectifs, mon expérience m’a appris qu’il est précieux de faire « image » pour notre cerveau. Pour ce faire, on peut feuilleter des magazines, des journaux, des photos, et découper des illustrations qui symbolisent notre souhait. Par la suite, on place bien en vue notre représentation imagée à un endroit où se pose souvent le regard, soit l'agenda, le journal personnel, le babillard de bureau, le tableau de bord de voiture, peu importe, l'idée est de demeurer en conscience. Le subconscient apportera, au fil des jours et des nuits, des réponses afin que des gestes et choix quotidiens s'harmonisent à la réalisation du projet. J’appelle cet exercice un « tableau de rêve » ou « carte au trésor ». Cette activité ludique est puissante et pertinente, surtout en début d’année.

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