jeudi 27 mai 2010

Prendre notre place derrière le brouillard

J’ai finalement plongé tête baissée dans la fin du livre de Katherine Pancol, un peu à la manière fougueuse de mon fils Laurent dans l’eau cristalline de Cayo Largo.
J’ai résisté, voulant déguster à chaque bouchée le suave et délicat arôme des saveurs, mais en vain. Étant donné la chaleur des Antilles qui s’abattait sur notre pays, plonger dans un roman était devenu essentiel. Je suis rassurée, et je ne peux vous dévoiler l’histoire, ce serait cruel. Toutefois, je peux témoigner que je suis enveloppée de cette énergie qui pousse vers l’avant, qui permet de nous accrocher aux rochers lorsque les vagues sont trop puissantes.


« Souvent la vie s’amuse. Elle nous offre un diamant, caché sous un ticket de métro ou le tombé d’un rideau. Embusqué dans un mot, un regard, un sourire un peu nigaud. Il faut faire attention aux détails. Ils sèment notre vie de petits cailloux et nous guident. Les gens brutaux, les gens pressés, ceux qui portent des gants de boxe ou font gicler le gravier, ignorent les détails. Ils veulent du lourd, de l’imposant, du clinquant, ils ne veulent pas perdre une minute à se baisser pour un sou, une paille, la main d’un homme tremblant. Mais si on se penche, si on arrête le temps, on découvre les diamants dans une main tendue… Et la vie n’est plus jamais triste. Ni le samedi, ni le dimanche, ni le lundi… »

Merci madame Pancol. Pour nous partager votre cœur, votre âme et votre génie des mots et des histoires, merci de faire fructifier votre talent. Grâce à vous, on a l’énergie de prendre notre place derrière le brouillard. On a le goût d’écouter encore et encore, Glenn Gould. Avec vous, on se promène à Paris, à Londres et à New York, au creux de notre lit.

Grâce à vous, je suis enrôlée à faire vivre les personnages qui se chamaillent dans ma tête. Je suis irriguée des mots que je vais écrire.

Grâce à vous, on installe désormais une douane pour les idées suppliciées.

À écouter :
Glenn joue Bach, Le coffret, chez Colombia

À déguster :
Cafe Ferreira, du grand chef et sublime Carlos Ferreira. Juste à ouvrir ce livre, on salive. Un voyage au Portugal à peu de frais.

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