lundi 15 novembre 2010

Sur la pointe des pieds

Je foule toujours le sol du lundi sur la pointe des pieds. Comme si je craignais de brusquer l’intimité du week-end qui nous a réchauffés, nous a revivifiés, nous a liés. L’espace libertin qui est associé au congé, dans toute la splendeur de sa souplesse, de sa créativité, du farniente, donne l’impression de resserrer l’étau au petit lundi venu.



L’horaire, la structure, la routine du travail et ses obligations me chamboulent toujours un brin. Je dois concevoir une atmosphère de transition afin de bénir les gestes qui jalonneront ma semaine. Agenda, rendez-vous, gestion des menus familiaux, tâches domestiques, délai de production à respecter, tout cela mixé aux habitudes à intégrer pour un mieux-être et une vie plus authentique exigent une organisation, une centration.

C’est une journée magnifiquement lumineuse et je mettrai sûrement « la marche » dans ma planification, sans omettre le ramassage des feuilles qui réclament une collecte pour la récupération, ce mercredi. J’écoute Nat King Cole, sous ma lampe de luminothérapie, et prends mon thé Sencha akai. J’ai un plan de formation à développer, une recherche à effectuer sur le pouvoir de l’écriture — dans le cadre de la réalisation de soi et des projets. Mes travaux à soumettre à l’école de rédaction sont cruellement en retard, sans parler de mon roman policier qui gigote dans mon tiroir. Des anniversaires à souligner, car le festival Sagittaire débute, ce qui annonce en grande pompe la féérie des Fêtes. Je n’ai jamais eu autant hâte de préparer boustifailles, décorations et surprises de Noël : c’est le cadeau que m’ont laissé les vacances ratées à regarder le plafond de la chambre et de la salle de bain. Ça anime un besoin viscéral de festoyer, de célébrer, de profiter. Je ne saurais expliquer les raisons, mais je sens qu’en 2011 s’écrira un nouveau chapitre de vie. Et je suis prête.

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