vendredi 12 novembre 2010

Dernier appel

Ce matin, au déjeuner, j’ai dit à mon fils que je ne savais pas encore quel sujet j'aborderais dans mon blogue. Prenant la place de mon admirateur numéro un, il m’a candidement proposé de parler de lui.


- Tu pourrais raconter à quel point tu es fière de moi, de mes notes à l’école, a-t-il complété, quasi prêt à pianoter sur le clavier avant que je change d’idée. Écris les mots d’amour que tu nous avais laissés lors de vos vacances. Tu disais que tu étais la mère la plus choyée du monde d’avoir des enfants aussi merveilleux!

Il a raison. Je suis comblée parce que je vibre de particules affectueuses teintées d'une palette de couleurs infinies. Je prends le temps d’aimer, faisant le deuil d’une certaine productivité encensée par notre société. Et puisque tout est relié, je « tombe » sur un article de la revue Vivre. Une entrevue avec Albert Jacquard, le grand, brillant et magnanime Jacquard. Il mentionne que la survie même de la terre et de l’humanité ne passera que par une seule solution : l’apprentissage de la rencontre. C’est le thème de son dernier livre, Le compte à rebours a-t-il commencé?

À 84 ans, il découvre qu’il n’a pas assez fait jouer sa capacité d’émerveillement tout au long de sa vie. « Ce qu’il faut préserver, ce n’est pas notre planète, qui n’est pas plus merveilleuse que Mars ou une autre. Elle survivra à notre passage. C’est nous qui avons besoin d’être sauvés. Et ça passera par la relation, par la présence à l’autre. Tout ce qui est en moi existe grâce à l’autre et je crois que c’est le point de départ de ma réflexion. Ce qu’il faut générer, c’est un niveau de conscience où on admet que la richesse en moi vient des autres; et où, par conséquent, je dois respecter l’autre. En permanence, dire merci à l’autre de ce qu’il a provoqué en moi. »

« Dire merci. Merci à tous ceux qui m’ont fait », exprime-il en terminant l’entretien. Quant à moi, je vous dis merci monsieur Jacquard. Vous êtes mon inspiration. Et Merci à vous d’être au rendez-vous des Billets de saison.

Afin de savourer cette rencontre familiale de fin de journée, qui m’est si précieuse, je vais de ce pas confectionné un gâteau aux bananes pour accueillir les miens. À la Julia Child, excluant mon collier filé de fausses perles.

1 commentaire:

  1. merci! tu es vraiment inspirante. Se défaire de la productivité et Vivre chaque instant intensément, profiter de l'amour qui nous entoure...nous avons fait un drôle de virage, les humains...gros bisous!

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