jeudi 20 mai 2010

Des étincelles dans les yeux

Je me suis fait un nouvel ami, et ce n’est pas chez Jean-Coutu. Il assure la livraison UPS dans mon quartier (avec le camion qui semble avoir été conçu pour la guerre) et est venu me visiter quatre fois depuis la semaine dernière, grâce à mes achats sur l’Internet. Il est tellement gentil que j’ai failli lui demander de s’enregistrer comme membre de mon blogue, car je souhaite voir augmenter les icônes des membres. Juste pour le plaisir. Je vous le suggère donc de façon subliminale. C’est simple : on ouvre un compte Google en inscrivant notre courriel ainsi qu’un mot de passe. Le tour est joué. Et je jubile devant le nombre de lectrices et lecteurs s’affranchissant des Billets de saison.


Georges (c’est le nom que j’ai inventé à son insu) semblait aussi heureux que moi de ces livraisons. Il me connaît donc sous l’angle d’une maîtresse de chat (achat d’une litière), d’une boulangère (mon batteur sur socle), d’une grande lectrice, et de ma fixation sur la santé malgré son teint skim milk (mon extracteur à jus).

Mon initiation est réussie. J’ai finalement reçu qu’un seul extracteur à jus, un petit bijou qui fait à peu près tout, du beurre de noix, des pâtes alimentaires, du jus d’herbe de blé ou autre, jusqu’à hacher de la viande (?!?) ou moudre des grains pour les transformer en farine. Il ne manque que la cérémonie du thé.

Heureusement, mes copines m’avaient assurée, au cas où je recevrais trois extracteurs à jus, qu’elles étaient prenantes. Des amies comme ça, c’est de la vitamine pour le cœur. Nous nous rencontrons chaque premier lundi matin du mois, et chacune partage son parcours au regard de sa vie, son projet, ses rêves. Des yeux remplis d’étincelles, d’amour et de compassion. Du support encapsulé, des échanges enveloppants, de la bouffe qui invite à ouvrir un bistro. Des étincelles dans les yeux qui permettent de transmuter les lois apprises. Quand je suis dans cet espace, je sens au plus profond de moi que, sur notre si petite planète, nous sommes faits pour s’aimer.

Ai vu :

Faits pour s’aimer, pièce de théâtre (de Joseph Bologna et Renée Taylor) mise en scène par Michel Poirier, interprété avec grâce par Danielle Proulx (qui a aussi fait la traduction et l’adaptation) et Henri Chassé. Un dessert santé pour nos papilles sensitives. Un pur délice!

Lecture en cours :

Les écureuils de central Park sont tristes le lundi, de Katherine Pancol. Depuis que je connais cette écrivaine, il n’y a pas une seule journée où je n’invente pas des titres : De la glace au chocolat et des journées pédagogiques, L’eau d’une piscine n’est jamais assez chaude, Le débit d’une laveuse est éternel, Mes électros démarrent dès mon apparition dans la maison, Les chambres s’empilent sous les piles.

Ce roman est le dernier tome de sa trilogie, Les yeux jaunes des crocodiles et La valse lente des tortues. Une fois de plus, on cohabite avec les personnages, et c’est à eux, ou presque, qu’est destinée la préparation de nos repas. C’est un livre qui se vit, et c’est à se demander, à la quatre centième page (il en reste quatre-cent-vingt), à quoi ressemblera notre quotidien lorsqu'on quittera définitivement Joséphine, Josiane, Hortense et Zoé. Sous le charme d’un long week-end, c’est l’occasion rêvée de se délecter d’un double cappuccino, pieds nus, et de vivre avec eux. 

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