lundi 13 septembre 2010

Modèles et mijoteuse

« Faites ce que je dis, et non pas ce que je fais », se rappelle-t-on lorsqu’on voit certains comportements de nos enfants. Le modèle s’impose au-delà de tous les discours remplis de grande sagesse. Alors me voilà, petit lundi désorganisé, après avoir loué les vertus du vendredi qui somment de préparer notre zone de travail pour le retour, se donnant ainsi l’impression d’être orchestré au quart de tour.


Je suis ébahie chaque fois que je retrouve, avec une lucidité post-congé, un tel état de ruines éparpillées dans toutes les pièces de la maison. N’importe quel détective à la noix – il y a même une noix de cajou sur le canapé — serait en mesure de décrire notre parcours tout au long du week-end. Vêtements, livres, papiers, découpures d’articles de journaux, recettes inspirantes et celles déjà englouties, post it nous avisant des événements primordiaux à venir, factures à classer, la planification des transports et rendez-vous, etc.

Assise devant le monticule de dossiers à ordonnancer, dans le but de me structurer pour mener à bien les projets de la semaine, j’ai utilisé mon outil préféré, la musique. J’ai tenté la harpe, je me croyais au paradis. La salsa, trop joyeux pour un lundi matin. Une mélodie destinée à la méditation? Je risquais la déprime. Je suis revenue à mon fidèle Glenn Gould. Il est toujours de bon ton. Ses variations Goldberg vibrent au diapason de tous mes états d’âme. Et pendant que je me réchauffe sur le clavier, le roman de Louise Penny, En plein cœur, celui dont je vous ai parlé vendredi, me clignote de m’y mettre, si je veux m’offrir la récompense de la lecture en fin de journée. Le parcours de cette auteure, digne d'un conte de fées, rédige aussi un blogue (en anglais) où elle partage chaque matin son vécu d’écrivaine aux prises avec ses personnages. Son superbe site est rédigé en français et en anglais. http://www.louisepenny.com/ et pour lire son blogue, vous cliquez sur l’onglet à la droite de la page.

(Je vous jure que son livre se déplace vers moi, il se glisse sournoisement vers mon portable, en poussant le dossier sur lequel je planche en ce moment. Ciel, les grands esprits seraient-ils de la partie? Ils veulent tellement que je prenne soin de moi, plutôt que de me culpabiliser chaque fois que je vois une joggeuse s'époumonner devant ma fenêtre, ou une femme d'affaires -en total contrôle- dévaler de sa BMW.)

Bon, ça suffit. Je me consacre au plan de formation que je dois élaborer. Mes billets prévus sur l’école et la nature, ainsi que celui sur le soutien dans la création sont consignés pour une autre journée.

Thème de ma semaine : mijoteuse. Pas rapport, men? Oui, woman, il y a le rapport à l’organisation des repas, et à la volonté de cesser de déraper vers 17h, la broue dans le toupet, pour concocter un mets digne de ce nom. Un livre m’est apparu, en effectuant des courses pour les lunchs des enfants. Je suis transportée à imaginer ses savoureux soupers simplissimes qui se préparent le matin, avant le boulot, et mijotent tout au long de la journée. Du nouveau dans la mijoteuse, de Beth Hensperger et Julie Kaufmann, publié chez AdA. Je suis littéralement tombée dans les pommes et les lentilles, les tout-en-un, les potages-repas tous aussi nutritifs les uns que les autres. Un livre à s’offrir et une idée de cadeau géniale. Demain, je prépare le potage saisonnier aux lentilles à l’indienne, à moins qu’il ne s’agisse du poulet entier à la lime et à la coriandre à la manière mexicaine. Excitée, vous dites? C’est presque Noël!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire