lundi 8 mars 2010

Femme à célébrer dans chaque foyer

Nous célébrons cette année le 70e anniversaire du droit de vote des femmes québécoises, ainsi que le 30e anniversaire de la reconnaissance, par la loi québécoise, de l'égalité juridique des conjoints au sein du mariage. C'est presque hier, c'est presque gênant de le constater. Nous devons reconnaître à voix haute le progrès des mentalités , et aussi l'inéquité encore présente dans toutes les sphères de la vie quotidienne: la discrimination au travail, le salaire des femmes, leur bénévolat, la conciliation famille-travail et les tâches domestiques, ne sont que des exemples du cheminement à parcourir encore. Si des lois ont été adoptées, on ne re-connaît pas encore la femme.

Pour la femme, le travail n'est pas extérieur au geste lui-même. La femme a toujours travaillé, n'a pas sectionné le boulot, la carrière et la vocation. Elle a fait mijoter ses gestes quotidiens à toutes les aspirations possibles, pour elle et les siens. Elle a travaillé avec son coeur. Chose triste, tous les gestes dont on n'entend jamais parlé à la une et qui sont passés à l'oubli. La femme fait pivoter la terre sur le bout de son nez et la fait rouler sur ses bras en faisant des salto arrière. La femme est une marathonienne, quoique de plus en plus une sprinter, prenant à peine son souffle entre les rôles de perfection de mère-conjointe-travailleuse- dans une ambiance de déesse pulpeuse au corps de jeunesse éternelle. 


Courageuse, elle a toujours répondu à l'appel. Elle a toujours poursuivi sans relâche, appris à travailler et à attendre la récolte. Son succès est différent de celui des hommes. Jusqu'à ce jour, la femme a su être guidée par sa propre lumière, plutôt que de vivre sous l'éclat des flashs.

Maintenant, c'est le temps de la reconnaissance. Elle doit reconnaître ses exploits, car il semble que personne d'autre le fera. La femme est un être de succès,  un succès authentique, plutôt que mondain. C'est cela qu'on devrait célébrer. Tous les pas franchis contre vents et marées. Toutes les routes tracées, c'est à elle que nous le devons. La femme glorieuse qui a maintenu l'équilibre entre l'Être et l'Avoir. Sa vision, plus organique, qui prend soin de  la planète. 

Toutefois, il y a un prix à payer. Sa santé est menacée. Elle a besoin de répit. Besoin d'une chambre à soi. Il est temps de dire ça suffit! à tous ceux qui ne croient pas à sa sagesse millénaire. Elle a accouché, mis au monde, nourri, formé, éduqué et élevé. Cessez de prétendre que vous savez mieux qu'elle!

Si la femme doit apprendre de toute urgence à abaisser ses standards de perfection, nous devons revoir ces standards dans notre société. Mais on doit reconnaître sa place, là où elle veut aller, à SA manière. Car sa sagesse profonde est une meilleure garantie d'une qualité de vie que celle que nous vivons présentement. On doit reconnaître son travail, sa contribution unique et sa formule opérationnelle particulière. Et ça commence dans chacun de nos foyers.

La femme, héroïne, trace la route pour les autres qui suivront. Ensemble, nous finirons bien par comprendre la valeur intrisèque des gestes posés et peut-être, un jour, nous n'aurons plus besoin d'organiser des marches pour la journée internationale de la femme. Peut-être, un jour, cesserons-nous de vivre la comparaison déloyale au regard de l'homme.


En attendant ce jour, Femme, vous êtes bénie.



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