lundi 4 octobre 2010

Être vivant, en couleurs

Le plus exigeant le lundi matin, ce n’est pas de se remettre au boulot, quel qu’il soit. C’est d’apprécier ce qui est là.

Cette lucidité m’habite, car je suis encore ensorcelée de ma promenade avec mes amis sur le sentier du « P’tit train du nord », sous la lumière étincelante du soleil et d’une palette de couleurs qui rendrait fous de jalousie les crayons Prismacolor. Des bouquets d’ormes, d’érables, de chênes et de conifères faisant la fête, nous présentant d’exubérantes salutations avant l’hiver. Je prenais conscience de la force de la vie, sous toutes ses formes. Le cycle des saisons, la régénérescence des végétaux, de sa multiplicité.

Avec peu, être ardent, comme ce sapin qui s’immisce entre la brèche du rocher, s’agrippe, se taille une place avec le peu de « chance » apparent.


Fortifiée de cette vertigineuse puissance, je m’incline devant la nature qui renouvelle sans cesse son alliance sacrée avec les saisons.

Je souhaite vivement être guidée par les plantes et les étoiles et ne pas m’emmurer dans les distractions quotidiennes qui ont tendance à nous éloigner de l’essentiel.




En fait, je suis tout simplement reconnaissante d’être vivante, là, ce matin.

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