mercredi 27 janvier 2010

Du temps enrubanné

Nous avons commencé à déballer, en ce début d’année 2010, la venue de trois cent soixante-cinq jours. Journées colorées de réveils glorieux, pour certains, de détresse pour d’autres. Il y aura au menu des déjeuners en forme de chocolats chauds et œufs bénédictine, sous le reflet givré des assiettes vides à l’adresse voisine. Des milliers d'enfants, au Québec, arrivent à l'école sans avoir eu de quoi manger. Notre misère existe, même si les médias n'en font pas les manchettes.


Certains de nous vivront le renouvellement des saisons avec émerveillement et délice, bien emmitouflés, alors que d’autres se verront privés d’électricité à vingt degrés sous zéro, faute d’avoir pu régler la facture.

On ne peut que dénoncer la pauvreté. On se sent si souvent impuissants et coupables, installés au coin du feu qui crépite, avec la possibilité technologique de «zapper» sur les images terrifiantes de misère, de violence et d’abus de pouvoir. On en discute entre amis, autour d’un verre de rouge, se retrouvant encore plus coincés et culpabilisés. Pourtant, nous sommes un peuple profondément généreux. Les levées de fonds, les téléthons, les campagnes de financement et la mobilisation des groupes d’entraide en font preuve. Toutefois, une pauvreté plus sournoise nous habite, indépendamment de notre compte en banque. Celle du temps. L’art du temps qui donne des ailes pour découvrir des solutions gagnantes.


L’entraide paraît particulièrement complexe parce qu’on est profondément déficitaire de cette denrée précieuse qu’est le temps. Le quotidien est emmagasiné par nos rôles professionnels, familiaux et sociaux de première ligne qu’exige désormais notre siècle et qu'on accepte d'endosser...

Et si changer le monde n’était pas seulement gagner à la loto…

Si on courtisait la vie par des centaines de petits gestes simples mais combien précieux. Offrir à une voisine âgée de faire ses courses et partager un bol fumant de soupe aux légumes, placer un appel téléphonique réconfortant à une amie qui vit un moment difficile, accorder un après-midi de répit à une mère de jeunes enfants. particiciper au club des petits déjeuners.À moins que l’on installe sur notre disque dur de notre attitude, une augmentation légitime de sourires et d’encouragements. Pourrait-on aussi choisir de chérir notre intuition et se mettre à l’agenda afin de reprendre nos forces pour mieux donner.


C’est une timide invitation à occuper une place d’honneur dans notre vie, quelques instants par jour, afin d’être en mesure d’offrir aux gens qui nous entourent ce que l’on est, avec toute la richesse créatrice que cela comporte.

C’est un nouveau plan d’affaires : une carte Time Miles. Une offre exceptionnelle que vous ne pourrez refuser. Elle est gratuite et ses intérêts croissent en notre faveur. Vous pouvez vous inscrire immédiatement. Satisfaction garantie.

Donner pour donner, c'est la seule façon d'aimer. Ce n'est pas juste les paroles d'une chanson.

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