vendredi 3 décembre 2010

Gérer le stress quand un mammouth se pointe

 J’ai rêvé toute ma vie d’adulte d’avoir le temps de préparer mon cœur, mon âme et ma table, pour que la célébration de Noël prenne tout son sens. Des images de retrouvailles, d’accolades, de regards touchés et émerveillés, des odeurs de cannelle et de biscuits enfournés tapissent le calendrier du 24 décembre dans mon imaginaire. Des après-midi neigeux de préparation de gâteaux aux fruits avec des amies, écoutant Frank Sinatra, me transportent dans la magie de décembre. Du genre Thirthy something, ma série culte des années 90, qui a influencé l’autre série culte de Bourguignon, La vie, la vie.


Et puisque je suis désormais à écrire à la maison, dotée d’un horaire flexible qui permet de juxtaposer la planification des chroniques, des fantaisies culinaires et des fournées de pains entre deux idées qui se chamaillent, je suis emballée de toutes ces recettes et parutions enivrantes de cette période de l’année. J’ai acheté la revue spéciale de Ricardo, celle de Châtelaine avec Josée di Stasio et leurs recettes de réception de Noël. Aussi imprimé la recette de biscuits de Marie-Claude Lortie, ainsi que celle de Julie Audette, des brownies sans sucre et sans gluten - pour les rescapées de mon genre.


J’ai donc conçu un recueil de recettes du temps des fêtes, que j’ai inséré à l’intérieur du bouquin Noël, d’Elisabeth Baird et Anna Hobbs, publié chez Madison Press. Un peu kitch et américain. Mais j’endosse. Depuis que j’ai découvert leur « thanksgiving », je dois admettre qu’ils ont l’intensité requise pour les rassemblements et la féérie.

L’an dernier, j’avais préparé des plats pour offrir en cadeau, selon le modèle di Stasio. Le bonheur étant contagieux, j’avais donné un peu trop de cet engouement, difficile à gérer les jours précédents la date fatidique, où le frigo signale qu’il n’en peut plus et que les caissières de l’épicerie se questionnent sur le nombre effréné de mes visites. Je m’étais juré que je doserais mieux cette année - parole de passionnée qui ne tient pas la route. Me voilà aussi enthousiaste en 2010 devant d’autres propositions médiatiques alléchantes. Quelle est cette euphorie pour la cuisine? Partout, à toutes les chaînes télévisées, il y a des émissions culinaires. Des revues. Des livres.

Finalement, le problème avec l’excitation, c’est l’effet « stresseur ». On s’ambitionne, on ne mesure plus, on lit des recettes au lit, dans le bain, à la librairie, à la bibliothèque. C’est si inspirant qu’on oublie le chantier qui rime avec une simple confection poudreuse de biscuits. Et pendant cette étape d’euphorie, il y a les autres repas à préparer, la marmaille continuant de réclamer ses plats et ses attentions.

Sans mettre un frein à l’engouement culinaire et festif, je propose plutôt d’apprendre à gérer le stress, toutes situations confondues. Qu’il soit réel ou imaginaire, positif ou négatif, il peut saboter les plus beaux moments.
D'après Sonia Lupien, neuropsychologue et auteure du livre Par amour du stress, Éditions Au carré, il semble que notre cerveau soit ancestralement programmé pour confronter ou fuir un mammouth.
C'est la raison qui expliquerait nos problèmes de stress du XXI e siècle.  Le temps serait venu de changer le disque dur. Voici un excellent balado à cet effet.
Sonia Lupien est aussi directrice du Centre d’étude sur le stress humain de l’Hôpital Louis-Hyppolyte Lafontaine de Montréal.

http://www.passeportsante.net/fr/AudioVideoBalado/Index.aspx?docId=371 (29 novembre 2010) ou sur le site http://www.passeportsante.net/

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