mercredi 9 février 2011

Saint-Valentin en famille

Je sais, les magasins regorgent de chocolats plus indigestes les uns que les autres, d’affiches criardes d’un rouge douteux, de promotions de bijoux à la « Castafiore », de sous-vêtements soi-disant affriolants qui provoquent de l'urticaire dès qu'on les enfile. Pathétique. Chez-nous, c’est différent. Les festivités commerciales revêtent un autre goût, pas nécessairement celui à la mode, et nous aimons le déguster en famille. Chose certaine, le ton est joyeux.
Étrangement, j’apprécie tout de même les rappels sociaux périodiques de moments à souligner- même si tout cela a pour but des gains bassement matérialistes-. J’en profite pour célébrer, point à la ligne. Et je reviens à coup sûr à mes amours de cuisine.

Mon chéri m’a donc invité à garnir mon bouquet d’accessoires de travail de cuisine, après avoir été séduit par le dernier repas – en pleine semaine, en plein midi, comme il dit- : pourtant, tout me semblait simple. Un riz germé ( Tru roots organic), au préalable sauté dans l’huile d’olive avec la moitié d’une échalote hachée, du poivre et du sel rose, qu’on laisse mijoter une trentaine de minutes. On y ajoute, quelques minutes avant la fin de cuisson, du persil frais haché. Pendant ce temps, entre deux phrases d’un texte, j’ai fait cuire et mis en purée une patate douce, trois carottes, de la fleur d’ail et l’autre moitié d’échalote. Pour garnir, une cuisse de pintade confite partagée en deux, provenant des volailles d’Angèle - sans hormones, ni antibiotiques, ni pesticides-. Le chéri était conquis.

Je reviens donc au choix de mon accessoire de cuisine convoité: une planche de travail en bois, élément que je désire depuis longtemps. Luxe, douceur et volupté, je considérais que c’était trop dispendieux et non obligé. Mais je n’ai pu résister à l’invitation lors d’une trouvaille dans un magasin d’entrepôt de Saint-Sauveur.

Au comble du bonheur, je suis revenue haletante d’avoir transporté la chose, appelée désormais ma méga Valentine 2011. Puisque je ne fais rien à moitié, la planche doit peser cinq kilos et mesurer un mètre carré. Elle ne peut être rangée dans l’armoire, trop volumineuse. Le chéri a cru un instant que j’avais acheté un nouveau comptoir de cuisine. Les enfants m’ont demandé si on amorçait des rénovations. N’est-ce pas festif? Un simple bout de bois, des rires, de l’autodérision, des mets encore plus succulents.

Pour garnir cette occasion, j’ai fait appel à mon Oméga (extracteur à jus), et mis dans ses entrailles deux branches de céleri, trois feuilles de bettes à carde, de l’herbe de blé, une pomme- évidemment de culture biologique-. J’ai déposé le nectar vert dans des bulles à vin rouge. Nous avons dégusté le cadeau de la Terre. Et clôturé la soirée en buvant et écoutant un thé pour deux.



À découvrir :

Les volailles d’Angèle, Saint-Esprit (Autoroute 25 nord, sortie au restaurant Le Survenant, moins de 1 km à l’est)
Épicerie La Moisson, à Ste-Thérèse (juste à la sortie 23 de l’autoroute 15)

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