lundi 28 février 2011

Le rêve d'Oscar

À moins d’avoir signé un pacte avec l’egol'Homme moderne recherche d'une façon ou d'une autre la validation de son accomplissement dans le regard de l’Autre, à priori de celui qui fait image d’autorité : le parent, aux premières loges, ensuite l’enseignant, le tuteur, l’entraîneur, le mentor, l’employeur, le patron, et quelquefois, le jury. Les artistes sont encore plus vulnérables aux rituels de reconnaissance, car il est alors question de financement, ce qui offre, dans la foulée, des possibilités de se consacrer à leur art.


Nous avons tous espéré qu’oncle Oscar lègue cette poudre de perlimpinpin bien méritée au-dessus du film Incendies, réalisé par Denis Villeneuve. Il a préféré le neveu au cousin d’une parenté plus éloignée.
 Cela dit, le génie du cinéaste demeure, avec ou sans statuette sur le rebord de la cheminée. Le tapis rouge de la création et « de tous les possibles » est désormais déroulé. Il est source d’inspiration. Puissions-nous reconnaître et soutenir les talents exceptionnels de nos artistes et créateurs de chez nous, des plus célèbres jusqu’aux inconnus tapis dans l’ombre. Puisque ça commence à sentir les promesses électorales, nous avons la conjoncture pour mettre en lumière l’importance de la culture sur le parvis de notre identité collective, de sonner les cloches et de reconnaître, enfin, les retombées inestimables de la création artistique.

Je me demande si Monsieur Harper a visionné Incendies ou s'il croit qu’il s’agit d’un programme pour camoufler certains choix politiques qui sentent le feu...

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