vendredi 12 août 2011

Mon "book" pour la rentrée

Deux petites semaines pour se déposer, c’est comme tremper les orteils dans un bassin d’eau en pleine canicule. On aurait besoin de s’y vautrer, de faire des arabesques, de jouer au dauphin, et surtout, d’avoir suffisamment de temps par la suite pour déguster le pique-nique préparé dans les règles de l’art. Bref, c'est trop court.


Notre relation au temps est élastique. Lorsque nous sommes installés sous l’ombre d’un parasol ou d’un chêne, à croquer dans un sandwich aux tomates du jardin, magnifié de mayo à la fleur d’ail, de roquette, de basilic, avec bien sûr un verre de rosé, les minutes ressemblent à la guimauve sur la braise. Elles dégoulinent de saveurs, s’étiolent, s’étirent, fondent sur le palais de notre espace. On y prendrait racine.

La déroute du déjeuner lors du retour au travail est à l’antipode de la version bucolique des vacances. La structure, l’organisation, la planification, les engagements, la performance, et le stress qui fait grimper le taux de cortisol. On doit user de stratégies créatives pour des palliatifs plus cool. « Le nouvel art du temps », de Jean-Louis Servan-Schreiber (Albin Michel, 2000) est recadrant. Il prône d’être organisé, mais libre, de s’offrir du temps, de privilégier SES objectifs plutôt que ceux des autres, de se reconnaître le droit au plaisir, de choisir comme projet de « mieux vivre », et surtout, le repos et la lecture, comme antidote au stress.

Mon choix à travers ses suggestions pour métamorphoser ma relation au temps, le maîtriser, m’en offrir, l’astiquer et le cuisiner, est de lire. J’aurais avantage à intégrer la méditation, je sais. Mais pour le mois d’août, calendrier estival approuvé des vacuités libertines, je persiste et je signe pour la lecture. C'est ma façon de doser la rentrée.

Le livre, tel un bijou révolutionnaire. Merci à Lucie pour cet envoi.

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