vendredi 22 juillet 2011

Se déposer pour festoyer l'été

Juillet s’emballe dans sa canicule, nous plonge dans nos retranchements estivaux. Les parcs ombragés, les jardins, les plans d’eau, les cinémas climatisés, les rosés sur les terrasses - une fois la brise du soir venue-, voilà l’invitation de la grande dame de juillet. Perchée sur le thermomètre, elle nous fait avaler un morceau de soleil qui irradie et pulse de la lumière dans chaque cellule du corps. Petite robe, orteils à l’air, cheveux noués, plats simplissimes à cuisiner, la sueur giclant des nombreux festivals, il y a de quoi festoyer.

Malgré le facteur humidex, moi j’y trouve le bonheur. Cette moiteur m’inspire la désinvolture, la contemplation, la joie d’être chez moi, dans ma cour, à me vautrer dans les bouquins et la citronnade fraîche. Je diminue les activités et profite de cette vitesse réduite pour écouter les cigales et les oiseaux. Nous avons installé une mangeoire — genre petite maison dans la prairie —, offerte par mes parents. Observer les cardinaux, les carouges à épaulettes, les chardonnerets jaunes ou les sizerins croquer leur butin dans ce décor bucolique, tout ça me rappelle que l’abondance se vit dans la simplicité.

Regroupés autour de la table extérieure, sous les érables et chênes centenaires, les plats les plus simples deviennent savoureux. Un lieu de rencontre exceptionnel de la belle saison, de la bonne chère et des amours. Comme si chaque moment était un contentement. Une définition de la félicité. Un festin de couleurs appâté par l’explosion des récoltes nous est offert. Une salade de tomates, basilic haché, vinaigrette balsamique sur une laitue de mesclun ou du basmati encore tiède, nous voilà déjà heureux. Vous effleurez le végétarisme? Découpez en petits cubes un bloc de tofu. Faites sauter dans l’huile d’olive de qualité, de l’échalote, des carottes, patates douces, courgettes, épinards (ou bette à cardes) en mouillant de temps en temps, jusqu’à tendreté. Les légumes doivent être croquants. Ajoutez les cubes de tofu et de la sauce soja (Bragg's). Pendant ce temps, cuire à la vapeur des asperges. Les intégrer au plat, avec de la fleur de sel et un filet d’huile d’olive. Des tomates cerises sauront colorer ce festin de couleurs et de saveurs.


Il y a chaleur et chaleur. Le temps consacré à mon blogue a fait bouillir la météo. Ouf! Si le plan d’eau n’est pas accessible, il y a le plan B : les cinémas climatisés.
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Bidonnée : pendant le visionnement du film Méchants patrons, v.f. de Horrible Bosses, avec Jennifer Aniston;

Amusée et attendrie devant Émotifs anonymes, avec Isabelle Carré. À voir!
Lu et Adoré :
Parapluies, de  Christine Eddie; L’École des films, de David Gilmour (Leméac); Brunetti passe à table, de Donna Leon;  Jamie Oliver, carnet de route, France, Italie, Suède, Espagne…(Hachette)

En cours de lecture :
Les rillettes de Proust, Thierry Maugenest (Points); Les carnets de Douglas, de la même auteure que Parapluies, Christine Eddie (Alto) ; et Château-L’Arnaque, Peter Mayle.  

Amusée à commander des livres anciens (outre-mer):
 Home cooking : a writer in the kitchen, Laurie Colwin (1984); Table for eight, de Judith Huxley (1984); Trois femmes dans un château, Dodie Smith (1950). J’attends avec fébrilité mes colis, livrés at home, tel un cadeau.
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Le temps est venu de se déposer. L’explosion du thermomètre aidera à choisir nos escapades de vacances. Pour la première fois, il n’y a pas de planification en bonne et due forme, nous misons sur la réponse aux besoins de l’instant et souhaitons profiter de notre « nid ». Qui a dit que pour célébrer il fallait quitter les lieux?

De retour la semaine du 8 août.

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