lundi 29 août 2011

Les mots à la bouche

J’étais à déclarer à la terre entière, sur tous les tons, ma sensation de vivre un tremblement de terre, à travers les aléas du quotidien d’une famille remplie d’ados et d’une rentrée. Je m’épanchais même sur les réseaux sociaux à propos de mon incapacité à plonger dans mes écritures, c’est dire à quel point j’avais les mots coincés entre la cuisine, les tâches et mon besoin d’écrire. Ironie du sort, on me répond qu’il y a effectivement eu un réel tremblement de terre. Fait vécu, on coche! (Et tout ça, précédant Irene).

Cette bouffée d’étourdissement m’a fait comprendre à quel point le quotidien est important pour moi. J’aime prendre du temps pour la boustifaille, pour créer un chez-moi harmonieux, où il fait bon se réfugier. J’aime que mes amis puissent débarquer et se restaurer avec un expresso et de la confiture de griottes sur un pain grillé. J’ai carburé tellement longtemps à « produire » sous pression – il y a toujours un prix en prime -, que désormais, je déteste être bousculée au point d’éplucher, rôtir et de blanchir mon système nerveux, ou carboniser ma (saine) vie domestique. Je ne peux plus travailler dans le chaos, en bousculant les miens et en me privant d’une cuisine savoureuse et réconfortante.

En réfléchissant à cela, je « tombe » sur le blogue de Josée Blanchette, « Le quotidien, un mode de vie ». (Je ne sais combien de fois nos sujets sont synchros, c’est aussi hallucinant qu’une secousse sismique). Cette zone « nideuse » qui nous fait sentir « chez soi », cet endroit où ça sent la joyeuseté d’une tarte aux légumes en plein midi, c’est précieux. Ça inscrit des pépites de plaisir dans nos cellules et, ma foi, j’y tiens. Il faudra apprendre à dire non aux extras, et s’affranchir des bienfaits du home sweet home.

Demain, c’est la rentrée scolaire officielle des miens. Horaire, routine, organisation et planification seront au rendez-vous. La saga des lunchs, qui se veulent santé et appétissants, reprennent le sentier de septembre. J’ai exposé et feuilleté mes livres de recettes et acheté la dernière revue de Ricardo. Festif!
Testé la confiture de griottes (cerises de terre) du chef Martin Faucher pour accompagner le poulet grillé, pour ensuite être acclamée de succès autour de la tablée. La soupe aux betteraves et poires de la chef Graziella Battista, (Châtelaine septembre 2011) a aussi transporté nos papilles gustatives dans des repères inconnus.


Marché conclu, la rentrée sera sous le thème du comfort food. Pour gérer mon stress, j’aurai les mots à la bouche.

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