mardi 7 juin 2011

Explorer avant d'abdiquer

Avec ce beau temps estival, je chancèle dans mon rythme. Horaire décousu, vêtements transformables entre le matin, le midi et le soir, lectures hétéroclites, repas improvisés à la bonne franquette, comme si nous étions déjà installés sur la terrasse des vacances d’été. Seulement quelques jours de répit d’encadrement et nous nous surprenons à prendre allègrement les mauvais plis du farniente. Mais le quotidien se fait entendre. Factures à payer, achats à retourner, rendez-vous médicaux à assumer, contrats à finaliser, menus alléchants et nutritifs pour les adolescents, des anniversaires à souligner, un espace créateur à instaurer de nouveau, des gestes santé à remettre à l’ordre du jour, les objectifs à éclaircir sur l’ardoise de nos intentions.

« Chaque fois que je m’assoie, je n’ai aucune idée de ce que je vais écrire. Je ne planifie rien; les mots déferlent naturellement et j’ignore quelle en est la source. » D.H. Lawrence

Béni des dieux, monsieur Lawrence. Dans mon cas, je planifie toujours ou presque. Et ce qui est imprimé est parfois loin de la réflexion qui a précédé. Ce matin, par exemple, il devait être question d’activités à vivre sans faute cet été, proposées par les magazines québécois. Toutefois, en me connectant sur mon site, j’ai succombé à l’article de Josée Blanchette (voir liens à droite) portant sur la différence, en visionnant la vidéo de l’entrevue de Chantal Jolis à TLMP. Larmettes à l’œil, je suis allée sous la douche, touchée par les affres de la maladie.

Ragaillardie par le courage des gens – et les jets d’eau —, décidé de partager ma lecture nocturne (entérinée par l’usage de grains de café enrobé de chocolat à l’heure du souper — erreur) publiée chez Fides, « Comment j’ai vaincu la douleur et l’inflammation chronique par l’alimentation », de Jacqueline Lagacé, Ph. D, enseignante et chercheure à l’Université de Montréal à la faculté de médecine. L’auteure a expérimenté le régime du Dr Seignalet (hypotoxique -sans produits laitiers ni gluten, entre autres) pour vaincre sa polyarthrite rhumatoïde. Condamnée au fauteuil roulant par le corpus médical après avoir éprouvé toute la médication prescrite, elle mène désormais une vie normale après dix-huit mois de ce régime, les douleurs ayant complètement disparu dès les premières semaines. Les études citées ont été expérimentées chez des centaines de patients de différentes maladies inflammatoires et dégénératives, dont la fibromyalgie, la colite, la maladie de Crohn, l’asthme, la sclérose en plaques, l’eczéma, le psoriasis, l’arthrose, la migraine. Les explications sont des plus digestes. L’auteure est convaincante, stimulante et la combinaison « savoir scientifique & expérience personnelle » est gagnante.

Admettons que le changement alimentaire est exigeant, tant au niveau de la gestion du panier d’épicerie que dans nos rapports sociaux de consommation. Les restaurants croulent sous le gluten, les mauvais gras, sucres et sels, et les voisins nous perçoivent comme des excentriques illuminés. Qu’à cela ne tienne, les retombées d’une alimentation qui nous convient sont majeures et les écarts deviennent festifs plutôt que destructeurs. Hippocrate n’a-t-il pas déclaré que le meilleur médicament est l’aliment?

Je poursuis cette quête de santé, et j’accepte d’explorer de nouvelles avenues avec cette notion d’essai-erreur intégrée dans le disque dur des gens curieux qui se débattent pour ne pas abdiquer. Dossier à suivre.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire