mardi 26 avril 2011

Un tiroir de « remontants »

J’ai une admiration sans bornes pour les « bons vivants ». Beau temps, mauvais temps, ils dénichent un sourire, préparent une soupe aux légumes, choisissent une musique qui redonne de la vigueur, endossent leur parka et vont prendre une marche, échinent un thriller ou empoignent l’aspirateur pour s’épousseter le moral. D'autres chantent et en font leur métier, pour notre plus grande joie.

Si vous êtes grognon parce que le chien d’un voisin se prend pour le coq au lever du soleil, que l’autre voisin a vidé la moitié du réservoir de la ville en nettoyant son char et son driveway, que les jeunes gosses de riches vous cassent les oreilles avec leur quatre-roues, motos ou tous autres engins autodestructeurs à décibels décadents, ou que vous avez tenté d’enfiler un maillot de bain sous les néons d’une cabine d’essayage qui propulse la cellulite sous les projecteurs, ou encore que vous avez écouté les nouvelles, allez dès lors dans votre tiroir de remontants.
J’ai découvert l’idée du tiroir de « remontants » il y a quelques années, en lisant L’abondance dans la simplicité de Sarah Ban Breathnach. Cela consiste à rassembler une foule d’objets qui nous font un baume au cœur, quand viendra – à coup sûr — le moment de composer avec les moments gris. Il peut s’agir de chocolats, de chaussettes, d'une huile essentielle, d’un pashmina, d’images de rêve, de revues exceptionnelles, musique, mots d’amour, photos, de n’importe quelle cajolerie pour l’âme et le corps. On les range à un endroit précis, jusqu’à oublier ce coffre aux trésors, pour les redécouvrir au moment opportun. Simple et efficace.

J’ai trouvé cette chanson dans mon kit de remontants.

Marie Picard, de Galant, tu perds ton temps. De quoi nous extirper de toute mélancolie, déluge ou pas.

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