mercredi 14 décembre 2011

Il est minuit moins quart

J’ai le goût d’un rigodon, un je-ne-sais-quoi qui ressemblerait à décembre, sans les nerfs à vif, quelque chose qui ferait sourire entre « Le sapin a des boules » et les acheteurs compulsifs.


Rien n’est amorcé dans la cuisine, mais on ne peut que se pourlécher les babines. Le caramel à la fleur de sel, les scones aux pacanes et aux épices, les biscuits au gingembre, les sablés, mon célèbre gâteau aux fruits, du sucre à la crème et au chocolat blanc, mes tourtes au dindon bio, ma nouvelle pâte sans gluten à développer.





Les recettes et les intentions cuisent sur le coin du comptoir de la gastronomie. Ma dinde bio de chez Angèle est au bercail, première et unique concrétisation du réveillon du 24 décembre. L’évidence, c’est que je suis vraiment en retard. Les enfants réclament les petits-beurre décorés de sapin vert fluo de Pillsbury, c'est dire à quel point c’est pathétique.

Pendant que j’essaie de reconquérir mes centaines de textes – « Laissez parler les petits papiers » -, le thermomètre ne cesse d’augmenter et délave le concept d’un Noël blanc. Mon répertoire de musique pour cette période joue en boucle dans le lecteur, l’ambiance y gagne. Un pyjama de flanelle rouge et « Le miracle de la 34e rue » sonneront le glas de l’ouverture officielle de l’atelier culinaire de la mère Noëlle.

Tant qu’il est minuit moins quart, il n’est pas trop tard, je me dis, en prenant une grande inspiration.


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