vendredi 20 mai 2011

Le pouvoir des récits

Lorsqu’un enfant est peiné, grincheux, malade, lui raconter une histoire fait opérer la magie du sauvetage. Les histoires existent depuis toujours, transmises oralement et ensuite par le biais de l’imprimé. Leur pouvoir a fait ses preuves.

Petits ou grands, les récits nous amènent dans des contrées rocambolesques de notre psyché et ont le pouvoir d’apaiser la virulence d’un virus, d’une trahison, d’une perte ou d’une fracture. C’est une évasion qui hèle nos forces et rappelle qu’il existe quelque chose de plus grand que soi. Et que nous ne sommes pas seuls. Lire, c’est être en contact avec l’écrivain, son récit, un monde imaginaire qui nous incite à créer le nôtre, celui à notre image.

Il y a tellement de bouquins qui jaillissent dans nos librairies que les possibilités de s’évader – et se retrouver — sont infinies. Mais il ne faudrait pas sous-estimer le plaisir décuplé de RE-lire un de nos classiques, un livre « chaudoudou » qui fait encore et encore du bien.

Puisque je prends le large une toute petite semaine pour un repos combien salutaire, je revisite ma bibliothèque. J’apporte Solitude face à la mer, d’Anne Morrow Lindbergh. Comme à chaque refuge à la mer. Je l’ouvre au hasard, constate les pensées surlignées, les pages écornées, la photo ou le signet inséré à la dernière lecture et apprécie le chemin parcouru. Remets mon chapeau de paille et marche sur la plage en ramassant des coquillages, laissant mes empreintes sur le sable mouillé, et me répète qu’il était une fois….

Je n’ai pu résister à la lecture du dernier de Musso, L’appel de l’ange, qui me pourchassait sur ma table de nuit. Avaleé d’un trait le temps de faire mes bagages, il demeurera donc à la maison et gardera le fort. J’ai préféré de loin son précédent récit, La fille de papier, que je relirais volontiers tellement captivant. Les chaussures italiennes, de Henning Mankell, est déjà niché dans la valise aux côtés de L’Élégance du hérisson, de Muriel Barbery. Et puisque j'adore particulièrement lire une histoire inspirée du lieu où je vais, L’escapade sans retour de Sophie Parent, de Mylène Gilbert-Dumas, est de mise. Je sais, c’est quelque peu boulimique, mais c’est incontrôlable. Mon chéri rouspète chaque fois sur le poids des valises, mais rien n’y change. Il est hors de question de « manquer » de livres, surtout dans un contexte de repos et d’évasion. C’est ma source de vitamines. Parlant de nutriments et de mots, peut-être ferai-je un détour en catimini pour me procurer Des mets et des mots, du romancier Pierre Szalowski et du chef Giovanni Apollo, (un roman en 40 recettes) que je glisserai dans mon cabas.

On se retrouve la semaine du 30 mai.

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