mardi 31 août 2010

De l'eau et des pastas

De toute mon histoire, je n’ai jamais connu une rentrée coiffée de cette chaleur aussi estivale. J’ai des relents d’une fraction de seconde où j’ai un pied sur le bord des vacances, chassant sur le calendrier scolaire, les derniers jours avant cette période bénite où l’on se retrouve enfin ensemble, sans organisation, sans stress, dans l’eau ou le sable.

Nous savons tous que notre corps est composé en majeure partie d’eau. C’est la raison logique qui m’autorise à aimer l’eau de façon quasi obsessionnelle. Avec mes cellules aqueuses, je retrouve la quiétude utérine dès que je plonge dans ma piscine à l’eau salée ou que je suis à la mer. Dans notre pays mal isolé, je ne suis jamais rassasiée de nos étés trop brefs qui me laissent bredouille dès août venu. Mais là, cette année, on m’octroie un boni, une prime, un cadeau du ciel. Je sais que les mauvaises langues picotées de pessimisme postillonneront au drame face au danger climatique, mais j’interromps sur le champ ces envolées pseudo-scientifiques et profite à plein régime de ce que la vie m’offre. Dans l’eau, mes oreilles sont sourdes aux idées grises sans solution.
J’y vois des étoiles de mer, comme celle prise en photo par mes amis, sur MON île de rêve, celle qu'ils m’obligent de taire le nom, histoire de la préserver dans sa quiétude naturelle et déserte en novembre.

De plus, la période de la rentrée scolaire a toujours été pour moi une source de stress important, un bris de rythme, le retour à la performance. Cette chaleur fait bifurquer avec magie cet automatisme automnal d’organisation de haut calibre. Cette semaine, le repas se vit dehors, un pied dans l’eau, quelques brassées de lessive s’agitant avant le dodo.

Décidément, cette rentrée 2010, il n’y a pas de scissure, la route est ensoleillée et nous voyageons allègrement sans polar ni parapluie. Ce qui fait mieux tolérer la pagaille du changement de rythme. Et c’est en faisant quelques brassées de crawl ou de grenouilles que je songe aux étoiles de mer que je retrouverai dans MON île, lorsque la bise viendra, ici, en novembre. Déjà, un peu de mer pour adoucir les transitions. Vous ai-je dit à quel point j’aime l’eau, la mer, le sable?

On croit que, lorsqu’une chose finit, une autre recommence
tout de suite. Non.
 Entre les deux, c’est la pagaille. Marguerite Duras



Pasta de la rentrée

Pâtes à votre goût (mes préférées, spaghettis de maïs, sans gluten)

Pendant que les pâtes cuisent al dente, faites sauter dans l’huile d’olive un brocoli (en bouquets), une ou deux tomates en morceaux, un immense bouquet (disons 3 tasses) de feuilles de bébés épinards (bio de préférence). Ajouter des fines herbes finement hachées (persil, coriandre, basilic, thym). Verser les pastas égouttées dans un plat de service, avec les ingrédients cuits, mais croustillants. Ajouter du pesto de fleur d’ail, sel rose, poivre et du parmesan râpé. Bien mélanger et servir immédiatement en sonnant la cloche. Un succès garanti!

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