vendredi 7 octobre 2011

Une bouffée de ménopause

Devenir un modèle lié à la maturité est synonyme d’une période exaltante de thermostat déréglé. Il en découle des conversations hachées par un besoin impératif d’ouvrir la porte-fenêtre lorsqu’il fait 3 degrés à l’extérieur. Et si de surcroit une autre personne baignant dans ces mêmes eaux ruisselantes se retrouve dans une seule pièce, il ne reste plus qu’à la tribu de se prévaloir de petites laines.



La robe de chambre devient béate d’aération, le moment qui suit réclame un pashmina. Thé chaud, eau fraîche, en alternance. La nuit ressemble à un effeuillage burlesque. 
Ne parlons surtout pas des états d’âme. En l’espace de quelques instants, la vie peut prendre un virage dramatique, flamboyant, apocalyptique. Comment se fait-il qu’ils répugnent un potage aux épinards? Qu’il a encore oublié d’ingurgiter sa vitamine D? Qu’ils ne consomment pas assez de légumes? Qu’à cela ne tienne, des adieux à la Greta Garbo sont en lice pour le premier rôle du festival émotif international (FEI).


Je n’ai pas poussé l’étude jusqu’aux liens avec des incidences criminelles, mais je ne serais pas surprise d’apprendre qu'un phénomène de cause à effet sévit lors de cette période « de grâce », version polie de ménopause. Une pause devrait revêtir une connotation affriolante, soit des tâches, soit des pirouettes éducationnelles, selon l’époque où l’on a décidé d’avoir des enfants - une fois la scolarité complétée et la carrière installée. Ce qui signifie que la majeure partie des femmes se retrouvent avec des adolescents en quête d’identité en même temps qu’elles dessinent une mosaïque de bilan de vie. Les premiers bourgeonnent et les secondes friponnent.

Faisons cuire une courge spaghetti, des asperges, aromatisons de tomates, d’ail, d’huile d’olive et de noix grillées. Offrons-nous une magnifique paire de chaussures, plus audacieuses, celles jamais permises. Aussi, un superbe cahier pour y consigner de belles photos, images, reportages, pour illustrer les rêves à réaliser. Et rions à gorge déployée, façon non retenue et pas nécessairement raffinée. Mangeons des pâtes et du chocolat, version sophistiquée, juste pour nous. Et si le lave-vaisselle brise, qu’est venu le moment d’aménager les garde-robes avec les vêtements chauds, déléguons le dossier et déguerpissons une semaine au bord de la mer à boire des margaritas. Il faut bien que la maturité serve à quelque chose…

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