mardi 25 octobre 2011

Un chemin jusqu’à soi

Je suis en sevrage de consommation vacancière, en ces lieux de prédilection pour assoiffés de repos. Me suis retrouvée coincée dans une fourmilière touristique. Je réclamais seulement l’exil de tâches domestiques redondantes et un asile de sommeil. Bref, je voulais seulement une brindille de vacances, avec une doudou et des livres.

Hélas, le bruit de la musique a bouillonné dans mes oreilles et l'agitation dans mes veines. Ma quête de silence s’est ballottée jusqu’à la plage. Là, j’ai traversé les strates de bleu : cristallin, turquoise, violacé, électrique, le bleu céleste. Ce sont les bleus qui ont sauvé la mise. Et tous mes bouquins qui justifient le surpoids de ma valise.

Ironiquement, le bonheur dans tout ça, c’est la hardiesse de revenir à la maison. La marmaille, les repas santé, ma théière fumante de thé vert japonais sencha, mes écrits, mes légumes bio à cuisiner, tout ce que j’avais cru avoir besoin de quitter et qui m’ensorcelle au retour. Heureuse même de me vautrer dans notre saison de pain d’épices et de muffins aux pommes et à la cannelle.

Ce matin, je savoure l’automne qui se déplume en éclatant le feu de ses entrailles. Ces paysages flamboyants sont indivisibles de nos élans créateurs et de nos tempéraments passionnés. Marcher dans les feuilles craquantes de pigments nous gratifie d’un supplément d’âme. Nous magnifie.

À partir de tous les élements de la nature, des voies infinies s’exhibent. De là l’importance de se déposer de temps en temps, de se délester de la routine, comme les saisons.

Ce qui concourt à retrouver le chemin qui mène à soi.
Un chemin jusqu'à toi, oeuvre de Lynn Garceau

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