Mon
fils a été admis pour son doctorat en biophysique à l’université Harvard et au
MIT (Boston), aussi à Columbia (N-Y) et enfin, à Irvine (Californie). Quand les
portes du royaume des études s’ouvrent à toi, c’est que tu es tombé dans la
marmite des possibilités. J’avoue qu’il existe des choix plus cruels que
d’autres. Harvard a gagné. Il investira énergie, neurones, temps et projets
dans l’antre de ce magnifique campus pour les cinq prochaines années.
C’est
à la fois festif, glorieux, magnifique, je sais. Car ce qui est le plus convoité
dans le rôle de parent, c’est le legs à livrer dans le sac à dos des enfants,
soit une certitude qu’on peut modeler ses rêves, qu’on peut faire avec, et dans
le meilleur des cas, les réaliser. Donc, l’envol vient avec le kit.
Je sais,
il y a Skype, l’autobus, l’avion, le courriel et tous nos moyens de
communication qui nous rendent branchés 24/7.
Mais, n’empêche, ça réclame l’extension du cordon de la maternité à chacune des
étapes où ils s’éloignent du nid. Cette fois, c’est par de lumineux battements
d’ailes et de synapses, par cette vibrante curiosité qui l’a toujours caractérisé,
et avec ce regard pétillant qu’il s’installe présentement sur le campus de Harvard.
Avec
tout l’amour qui chouchoute, je lui souhaite toute l’expansion et la passion
qui s’inscrivent dans une vie qui se déploie avec volupté.
Son appart sur le campus de Harvard |