Je
fais de la place à ce qui est beau, bon, lumineux et coloré. J’admire et entrepose
dans mes cellules l’éclatement des couleurs de la nature; j’ai même exploré des angles neufs. Me suis
étendue sous mon arbre vert fluorescent pour le photographier – aussi pour me connecter
à sa force et ses racines-, réjoui qu’il était devant la chimie provoquée par le
rose de son acolyte pommetier qui se délestait de ses pétales.
J’ai
commencé un nouveau journal, un Claire-Fontaine
avec une couverture kraft, qui me rappelle le sable du bord de mer fusionné à
un bouquet de crayons-mine fraîchement taillés. La fille a l’imagination
fertile. Et le besoin de créer, d’ébaucher un projet qui mobilise : un
journal de guérison. D’ailleurs, dans la littérature médicale, on parle de la
force créatrice comme un des aspects de la volonté de vivre.
Ce
matin, en marchant sur l’île des Moulins
qui longe la fougueuse rivière, accompagnée des canards et des bernaches, j’ai
réalisé une fois de plus que la beauté est bienveillante; que les éclats de
rire avec une amie font sécréter des endorphines pour notre plus grand bien; qu’il
existe dans notre assiette des hectares de diamants de vitalité; que l’art
existe pour nous rappeler à quel point la vie est puissante et effervescente.
Que ce n’est pas parce qu’on traverse un moment difficile que le reste n’est
pas merveilleux. On m’a souligné, d’ailleurs : « Ce n’est pas parce qu’on est en hiver qu’il n’y a plus de saison. »
Mes
alliés du jour :
- Mettre des lilas dans un vase et humer jusqu’à limite du dopage
- Lire « La volonté de guérir » de Norman Cousins; feuilleter « Les femmes qui pensent sont dangereuses »
- M’aromatiser d'eau de fleur d’oranger
- Déguster un plat de légumes cuits à la marguerite : patates douces, cresson, endives, échalotes, gingembre et asperges, avec un filet d’huile d’olive, sur un mini-nid de riz basmati aux haricots noirs.
- Photographier les bernaches qui ont eu des bébés.
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