Je sais,
vous me le dites, j’ai ralenti l'écriture de mes billets, de mes chroniques familiales et de mes opinions qui hurlent à la
lune.
Je
suis ainsi, passionnée et entière. Lorsque je m’investis dans une aventure, c’est
à fond la caisse et, depuis le
printemps, j’ai consacré mon énergie à élaborer des outils et des menus pour
intégrer une alimentation vitalité, pour faire du panier d’épicerie une source
de santé et de guérison. De plus, j’ai allongé ma « palette » d’écriture
en acceptant de rédiger des blogues pour des entreprises et des artistes.
Je
prends conscience, maintenant, que ce mouvement m’a fait cuisiner des mots et
des phrases dans un registre complètement différent, mon cerveau s’étant
connecté sur un autre réseau. Il a fallu capter toutes les connaissances et le
vocable à traduire pour les autres, sans se douter que ma prose s’esquiverait, que
quelques mois auparavant, je psalmodiais des mots sur un tapis volant dès le
soleil levé.
Je
suis ainsi. La musique, la nature, les enfants, tout m’influence, me pétrit, me
sillonne, me sculpte, me nourrit. Les scènes quotidiennes sautent alors dans l’arène
de mes écrits. La pluie, la lune, les nuits, toutes ces vibrations me branchent
et me débranchent sur différents circuits. Mais, chose certaine, dès que je
quitte trop longtemps le rivage de ma propre écriture, je cherche la boussole
de mon équilibre. Je rame, contre vents et marées, pour revenir à mon île. C’est
ce difficile équilibre entre l’île et la civilisation qui m’est une quête. Le
paradoxe, c’est que je vis, je profite, et que je suis satisfaite, sans avidité
aucune.
Je
reviens sur la pointe des pieds. L’été me cajole déjà un peu de moments de
farniente, mais Des billets et des
saisons me chatouillent et j'ai envie d'y être. Donc, percevoir l’équilibre, croire à la puissance
du temps, et habiter mon processus créateur à vos côtés. Prendre un grand
souffle et poursuivre, en s'assurant de revenir au rivage au bon moment.
Lu :
Madame
Hemingway, de Paula McLain (Buchet-Chastel). Un sublime
roman inspiré de la vie du célèbre écrivain, mais racontée par la femme
derrière l’homme et l’écrivain. Je l’ai dévoré, d’un trait, avec de l’eau
pétillante et du soleil en rafale. Une lecture à s’offrir en cadeau.
c'est ça l'équilibre ,de pouvoir partir et revenir On t'aime comme ça
RépondreSupprimerQue c'est bon d'entendre ça! Merci!
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