Il
doit faire 300 degrés à l’ombre. Le double, assurément, dans mon bureau orienté en plein
sud. Qu’à cela ne tienne, je me dis, j’écrirai pour souligner cette étape.
Trois cents fois, à ma table, j’ai cogité, auditionné Glenn Gould, chantonné,
douté, angoissé, palpité, me suis relevée pour infuser du thé vert, griffonné
une myriade d’idées – sans rapport avec le texte à écrire —, ensuite corrigé et
appuyer sur « publier ».
Je
disais, donc, qu’il fait trois cents degrés, de quoi reconnaître que j’ai le
sens de l’image, l’intensité et l’imagination. Dès mon réveil, ce matin, je
flairais que la fée de la technologie et ses vertus – portable et Wi-Fi – aurait
carillonné trois coups de baguette afin que cette journée soit distincte. Soit!
Comment ne pas être trempée de bonheur, installée à l’ombre de mes arbres
centenaires et du plan d’eau turquoise, clavier qui papillonne, avec galets du St-Laurent
pour contenir ma liasse de papiers.
Avant
d’aménager mon environnement d’écriture, je décide de faire une promenade en
vélo dans les sentiers de la TransTerrebonne.
Quelle ne fut pas ma surprise en quittant ma demeure, d’apercevoir un renard roux traversant la rue pour rejoindre le boisé. Un renard? Dans ma banlieue? Splendide
créature. Avouez que c’est un coup bucolique orchestré…
Comme
si cette journée veloutée tenait à sauvegarder sa texture, j’ai dégusté quelques instants un thriller
de Preston & Child, Le violon du
diable — essayant de m’extirper du Paris des années 20 de Madame Hemingway —.
Une parcelle de bien-être dans une saison qui s’annonce...
estivale.
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