mercredi 20 juin 2012

Le 300e texte et le renard



Il doit faire 300 degrés à l’ombre. Le double, assurément,  dans mon bureau orienté en plein sud. Qu’à cela ne tienne, je me dis, j’écrirai pour souligner cette étape. Trois cents fois, à ma table, j’ai cogité, auditionné Glenn Gould, chantonné, douté, angoissé, palpité, me suis relevée pour infuser du thé vert, griffonné une myriade d’idées – sans rapport avec le texte à écrire —, ensuite corrigé et appuyer sur « publier ».

Je disais, donc, qu’il fait trois cents degrés, de quoi reconnaître que j’ai le sens de l’image, l’intensité et l’imagination. Dès mon réveil, ce matin, je flairais que la fée de la technologie et ses vertus – portable et Wi-Fi – aurait carillonné trois coups de baguette afin que cette journée soit distincte. Soit! Comment ne pas être trempée de bonheur, installée à l’ombre de mes arbres centenaires et du plan d’eau turquoise, clavier qui papillonne, avec galets du St-Laurent pour contenir ma liasse de papiers.

Avant d’aménager mon environnement d’écriture, je décide de faire une promenade en vélo dans les sentiers de la TransTerrebonne. Quelle ne fut pas ma surprise en quittant ma demeure, d’apercevoir un renard roux traversant la rue pour rejoindre le boisé. Un renard? Dans ma banlieue? Splendide créature. Avouez que c’est un coup bucolique orchestré…




Comme si cette journée veloutée tenait à sauvegarder sa texture, j’ai dégusté quelques instants un thriller de Preston & Child, Le violon du diable — essayant de m’extirper du Paris des années 20 de Madame Hemingway —. 
Une parcelle de bien-être dans une saison qui s’annonce... estivale.


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