Ça respire l'été et, déjà, je suis enivrée. Le clavier joue de
l'école buissonnière. La date des vacances râpe mon échéancier et j’essaie
de tout boucler, de bien ficeler les derniers écrits qui tentent de se nicher
dans les graminées en fleurs.
J’écris un mot, une ligne, change le titre du
chapitre. Je me lève, va infuser du thé. Lis Katherine Pancol qui, elle, pond son
histoire à la vitesse grand V. Elle vient de s’installer pour trois mois en Normandie, au bord
de la mer. Serait-ce là ce qui me manque? À coup sûr, j’aurais la pulsion de
marcher sur le sable, amasser coquillages et minéraux de toutes sortes, me
perdre dans le temps et le mouvement des vagues. Équipée d’un panier d’osier
rempli de livres, de fruits, avec verres fumés et chapeau festif, je ne ferais
que câliner ma table de travail au passage. J'aurais les excuses heureuses.
L’été
me fascine, m’envoûte, me déride et me décrispe. Le soleil et la chaleur sont
mes alliés, mes sources de vitalité, tel un écrin de dolce vita. Ces éléments de la nature me draguent de farniente. Et
j’accuse cette saison estivale, lorsqu’elle s’affiche trop tôt dans mon
horaire, de houspiller mes angoisses de performance.
J’infuse
du thé à nouveau. Replace la pile de livres, en ouvrant un peu celui-ci, juste
une page, et un tout petit peu celui-là. Voilà un cardinal dans mon jardin. Les
arbrisseaux, vivaces et fougères, les fines herbes, quant à eux, font la parade devant mon
écran. Tout ce spectacle me rend
gourmande.
Il est grand temps de prendre du temps. Une pause, comme une brise. Même mon Bouddha, qui s'appuie sur l'arbre centenaire, se mêle de m'inviter à profiter, avec bienveillance, on dirait. Encore quelques jours, je lui réponds.
On se revoit en août.
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