mardi 21 août 2012

Un fils à Harvard et la maternité en lycra



Mon fils a été admis pour son doctorat en biophysique à l’université Harvard et au MIT (Boston), aussi à Columbia (N-Y) et enfin, à Irvine (Californie). Quand les portes du royaume des études s’ouvrent à toi, c’est que tu es tombé dans la marmite des possibilités. J’avoue qu’il existe des choix plus cruels que d’autres. Harvard a gagné. Il investira énergie, neurones, temps et projets dans l’antre de ce magnifique campus pour les cinq prochaines années.  

C’est à la fois festif, glorieux, magnifique, je sais. Car ce qui est le plus convoité dans le rôle de parent, c’est le legs à livrer dans le sac à dos des enfants, soit une certitude qu’on peut modeler ses rêves, qu’on peut faire avec, et dans le meilleur des cas, les réaliser. Donc, l’envol vient avec le kit.

Je sais, il y a Skype, l’autobus, l’avion, le courriel et tous nos moyens de communication qui nous rendent branchés 24/7. Mais, n’empêche, ça réclame l’extension du cordon de la maternité à chacune des étapes où ils s’éloignent du nid. Cette fois, c’est par de lumineux battements d’ailes et de synapses, par cette vibrante curiosité qui l’a toujours caractérisé, et avec ce regard pétillant qu’il s’installe présentement sur le campus de Harvard.

Avec tout l’amour qui chouchoute, je lui souhaite toute l’expansion et la passion qui s’inscrivent dans une vie qui se déploie avec volupté.

Son appart sur le campus de Harvard

mercredi 15 août 2012

Avec l'été qu'on a eu



Un mois de farniente, de chaleur, de baignade, de tablées dépareillées – chacun des ados ayant un biorythme perso —, d’horaires décousus liés au soleil et à la lune, ou encore à l’intrigue du polar qui me tenait en haleine. Jamais je n’aurais cru que rester chez moi pouvait être digne du concept vacances, mais avec l’été qu’on a eu, ce fût une bénédiction de me vautrer sous les arbres dodus de mon jardin. Côté calore, je suis rassasiée. J’ai fait le plein, le vide, et mon clavier est reposé de mes soubresauts de projets en accordéon. Je le retrouve avec émotion, comme un amoureux au retour d’un voyage en solo.

Je gigote sur ma chaise, explore quelques idées, bafouille quelques mots engourdis, scrute les vestiges glanés avant les vacances, explore un chapitre. Me lève, cuisine un pain, qui lève à son tour. Infuse du thé vert sencha Nagashima, change de vêtement, car le thermomètre s’échauffe au fil de la journée, touille une salade. Je vais faire une marche et savoure à plein le bonheur d’être en vie. Aussi simple que cela, sans raison extravagante. Une délicate liberté de pouvoir écrire, avec ce que tout cela comporte, en étant tout près des miens. Je nous souhaite un bon retour.