Il
semble aussi que l’hiver fait à sa tête, persiste et signe.
Je
sais, vous me le dites, j’ai semblé hiberner dans ma grotte. Je vous raconte en
adagio mon mois (presque deux) d’absence,
de silence contenu : des rénos.
Une
cuisine en chantier, des scies et des fusils à clous qui ont criaillé en
remplacement des mijotés et de la germination. Mon bureau terrorisé par tous
les outils et matériaux entreposés dans son territoire. De la poussière à l’infini.
Une expérience intensive du syndrome « tant qu’à ». Un vocabulaire
revu et augmenté, version construction. Visites intempestives et répétées dans
les quincailleries et magasins de toutes sortes. Bref, comme dans tous les plans
de ce genre, une prolongation de la partie a été confirmée.
Je
reviens à mon clavier et à mon marmitage avec délices. Avec de nouveaux
projets. Ça sent le printemps. Même mon orchidée est en fleurs à nouveau,
symbole de la survivance.
Lu avec ma doudou : L’homme-joie de Christian Bobin. Un
baume pour l’âme.
Écoutez avec grâce : Ladies sing baroque, collectif signé
Naïve.
Acheté : un mélangeur Vitamix
qui devrait tout confectionner, du pain à la crème glacée, en passant par les
salades de légumes crus. Une soupe devrait être prête en 6 minutes, top chrono.
À suivre.
Commandé : L’apiculture selon Samuel Beckett, de Martin Page; Mafia Blues (polar), de Michael Draper; et
Encyclopédie du monde visible, de
Diane Schoemperlen, Alto.
Si vous avez plein le do des tempêtes, prenez quelques minutes de grâce et visionnez ceci. L’humain est créateur, malgré tout, dans sa version élevante.