mardi 10 juillet 2012

L'été me colle à la peau


Ça respire l'été et, déjà, je suis enivrée. Le clavier joue de l'école buissonnière. La date des vacances râpe mon échéancier et j’essaie de tout boucler, de bien ficeler les derniers écrits qui tentent de se nicher dans les graminées en fleurs.  

J’écris un mot, une ligne, change le titre du chapitre. Je me lève, va infuser du thé. Lis Katherine Pancol qui, elle, pond son histoire à la vitesse grand V. Elle vient de s’installer pour trois mois en Normandie, au bord de la mer. Serait-ce là ce qui me manque? À coup sûr, j’aurais la pulsion de marcher sur le sable, amasser coquillages et minéraux de toutes sortes, me perdre dans le temps et le mouvement des vagues. Équipée d’un panier d’osier rempli de livres, de fruits, avec verres fumés et chapeau festif, je ne ferais que câliner ma table de travail au passage. J'aurais les excuses heureuses.

L’été me fascine, m’envoûte, me déride et me décrispe. Le soleil et la chaleur sont mes alliés, mes sources de vitalité, tel un écrin de dolce vita. Ces éléments de la nature me draguent de farniente. Et j’accuse cette saison estivale, lorsqu’elle s’affiche trop tôt dans mon horaire, de houspiller mes angoisses de performance.

J’infuse du thé à nouveau. Replace la pile de livres, en ouvrant un peu celui-ci, juste une page, et un tout petit peu celui-là. Voilà un cardinal dans mon jardin. Les arbrisseaux, vivaces et fougères, les fines herbes, quant à eux, font la parade devant mon écran.  Tout ce spectacle me rend gourmande. 


Il est grand temps de prendre du temps. Une pause, comme une brise. Même mon Bouddha, qui s'appuie sur l'arbre centenaire, se mêle de m'inviter à profiter, avec bienveillance, on dirait. Encore quelques jours, je lui réponds.



On se revoit en août.