mercredi 31 mars 2010

La renaissance et la solitude

On avance sur le sentier de la vie, bien décidé à devenir la meilleure version de soi-même. On capte les nouvelles tendances, les applique, organise notre agenda pour que tout s’articule en fonction des découvertes. Nous intégrons les aliments anticancer, les positions vertigineuses de yoga, les herbes miraculeuses, la méditation, qui nous rendront plus zen que les moines tibétains, jusqu’aux marches nordiques qui donnent l’allure d’être en répétition de sortie d’urgence organisée par les pompiers.


Et un matin, plus gris que la veille, c’est le blues, la déprime, et on laisse tomber. La rechute. Le double cappuccino prend la relève, avec le doute, parce qu’on se sent vraiment seul avec nos « patentes ». Nous sommes la risée des voisins, la coqueluche au travail, l’excentrique de la famille. En fait, c'est le syndrome du  vilain petit canard. Celui qui ne se retrouve pas parmi ses pairs, qui se compare négativement, la solitude enchevêtrée dans les entrailles. Et c’est lourd à porter.

Ce qu’il faut se dire, c’est que la transformation vient avec, en prime, la solitude . Chaque renaissance génère un deuil, car on laisse tomber une partie de soi-même qui ne nous appartenait pas, qui n’est plus nôtre. Sauf que, pour les gens de notre entourage qui nous ont connus avec cette parure, ils ne retrouvent plus de repères. Nous non plus, d’ailleurs. Comme pour l’oignon, on doit enlever les pelures « chéchées » afin de goûter un peu plus à notre essence, à notre moi authentique.


Tous ces instants de vilain petit canard sont la semence d’un nouvel espace, redéfini. Déserter cette zone de confort, « du connu », est certes exigeant. Mais combien gratifiant. Car notre route est unique. Chaque choix de sentier apportera son lot d’expériences, et fera de nous un être exceptionnel. Alors, pourquoi ne pas développer la bienveillance envers soi-même et l’Autre? C’est la meilleure compagne de voyage, peu importe la destination. Et, comme disait ma grand-mère, l’important est d’aller au paradis. Là, il n’y a pas de compétition, de performance, de faux-fuyants. Là, on ne peut qu’être soi-même. Là, on apprend que la différence est née avec la vie.

Pour tous les canards, les pingouins et chatons roux, sachez que vous êtes adorables, que vous avez votre place dans la palette colorée de la vie. Persévérez dans votre quête d’unicité. Chantez et dansez votre différence! C’est le prix de la renaissance.

mardi 30 mars 2010

Poème de Maya Angelou

Cette grande dame est le mentor de Oprah Winfrey. Aujourd'hui, elle a plus de 80 ans…

C'est une femme extraordinaire d'un grand savoir et d'une grande sagesse... et qui ne manque pas d'humour...

UNE FEMME DEVRAIT AVOIR ...
suffisamment d'argent à elle pour quitter la maison
et se louer un hébergement,
au cas où elle le souhaiterait ou en aurait besoin...

UNE FEMME DEVRAIT AVOIR ...
quelque chose de parfait à se mettre sur le dos au cas où son employeur, ou l'homme de ses rêves
voudrait la rencontrer dans une heure...

UNE FEMME DEVRAIT AVOIR
une jeunesse qu'elle est heureuse de laisser derrière elle ....

UNE FEMME DEVRAIT AVOIR
un passé suffisamment juteux pour avoir hâte de le raconter durant son grand âge...

UNE FEMME DEVRAIT AVOIR
un tournevis, une perceuse sans fil, et... un soutien-gorge en dentelle noire...

UNE FEMME DEVRAIT AVOIR
une amie qui la fait toujours rire et une autre qui la laisse pleurer...

UNE FEMME DEVRAIT AVOIR
un beau meuble qui n'a pas déjà appartenu à une personne de sa famille...

UNE FEMME DEVRAIT AVOIR
huit assiettes assorties, des verres à vin sur tige,
et une recette en vue d'un repas
qui donnera à ses invités le sentiment d'être honorés...

UNE FEMME DEVRAIT AVOIR
le sentiment de maîtriser sa destinée..

TOUTE FEMME DEVRAIT SAVOIR
comment tomber en amour sans se perdre elle-même

TOUTE FEMME DEVRAIT SAVOIR
comment quitter un emploi,
rompre avec un amant,
et confronter une amie
sans gâcher l'amitié...


TOUTE FEMME DEVRAIT SAVOIR
quand il faut faire des efforts... et QUAND IL VAUT MIEUX PARTIR...


TOUTE FEMME DEVRAIT SAVOIR
qu'elle ne peut pas changer la longueur de ses jambes,
la largeur de ses hanches, ou la nature de ses parents.

TOUTE FEMME DEVRAIT SAVOIR
que son enfance n'a peut-être pas été parfaite, mais qu'elle est terminée...

TOUTE FEMME DEVRAIT SAVOIR
ce qu'elle est prête à faire ou non... pour l'amour ou autre chose...

TOUTE FEMME DEVRAIT SAVOIR
comment vivre seule... même si ça ne lui plaît pas...

TOUTE FEMME DEVRAIT SAVOIR
en qui elle peut avoir confiance
ou non,
et pourquoi elle ne devrait pas s'en tenir responsable...

TOUTE FEMME DEVRAIT SAVOIR
où aller...
que ce soit à la table de la cuisine de sa meilleure amie.
ou dans une charmante auberge au fond des bois....
quand son âme a besoin de paix...


TOUTE FEMME DEVRAIT SAVOIR
ce qu'elle peut accomplir ou non dans une journée...
dans un mois... et dans une année...

lundi 29 mars 2010

Capsule anti-grisaille

Courage, ce sont les derniers moments de grisaille qui font frissonner nos os. C'est du moins ce que nous espérons. En attendant que la végétation nous éblouisse de sa verdure étincelante et que le concert des oiseaux nous éveillent à l'aube, pourquoi ne pas verdir notre habitation et intégrer de petits gestes énergisants.

Voici des plantes bonnes pour la santé et le moral de fin d'hiver.
La plus importante, à mon avis, est celle qui absorbe les radiations d'écrans de télévision et d'ordinateurs. Puisque cette plante adore les écrans, pourquoi ne pas en profiter pour s'en procurer et les déposer un peu partout dans la maison aux endroits stratégiques:

    Le spatiphyllum 


Pour ceux et celles qui chauffent leur maison au bois, ce sont les palmiers raphis ou nain, les ficus, les dragonniers et les fougères qui sont à privilégier.


Certaines plantes améliorent la qualité de l'air. C'est le cas du figuier caoutchouc, de la plante araignée, des langues de belle-mère et du philodendron grimpant.


J'ai déjà écrit un billet sur les atouts santé qu'apporte la méditation. Je persiste et je signe, car des études scientifiques viennent mettre en lumière ce qu'on prétendait depuis que les orientaux en font une pratique quotidienne, et ce, depuis des milliers d'années. Cette étude a été réalisée par les plus grandes universités au monde, en collaboration avec le moine tibétain Matthieu Ricard. Après avoir comparé (à l'aide d'imageries par résonance magnétique IRM) des méditants expérimentés à des personnes profanes ayant des problèmes de santé, voici les résultats après trois mois de pratique quotidienne de 20 minutes:

Esprit plus clair, plus calme, renforcement du système immunitaire à cause d'une diminution du stress, hausse de 20 à 30 % des anticorps, augmentation des cellules souches dans le sang, réduction de la tendance à l'anxiété, diminution de la tendance à la dépression, réduction de la rumination mentale, diminution des perturbations d'humeur, parfois baisse de la tension artérielle, augmentation de l'attention, plus d'altruisme, moins de tendance à la colère, accélération de la guérison du psoriasis.

Vingt minutes par jour à intégrer dans notre routine, pour obtenir tous ces bienfaits. Vingt minutes.



Si vous désirez obtenir de l'information sur la méditation, voici quelques références:
L'art de la méditation, Matthieu Ricard, Ed. NiL
Méditer au quotidien, Vénérable Hénépola Gunaratana, Marabout
Bonheur de la méditation, Rinpotché, poche

Clips:

 http://www.trainingthemind.org/altruiste.html
http://www.trainingthemind.org/beneficesmeditation.html
http://www.trainingthemind.org/confinter.html

 


 

vendredi 26 mars 2010

Personnage: Julie

Dans le blanc des cieux


Elle n’était pas encore au bureau que déjà exténuée. Le réveille-matin qui n’avait pas fonctionné avait provoqué un raz-de-marée organisationnel qui s'agençait à la tempête de neige qui débutait. Nous étions le 22 décembre, dernière journée de classe pour Mathilde et Rose. Les biscuits en pain d’épices, réclamés pour la fête de Noël à l'école, avaient été préparés la veille au soir en catastrophe, entre deux courriels. Déposés gracieusement dans une boîte décorative, ils venaient d’être dégustés par Édouard pendant qu’elle se douchait. La pénurie de café n’aidait en rien l’humeur de Julie, déjà à cran, abasourdie parmi les sacs à dos, à lunch, et les cadeaux destinés au personnel enseignant et éducatif. Où donc se trouvait le portable?


Prendre de grandes respirations, se dit-elle. Les reconduire à l’école et à la garderie dans une atmosphère sereine, de façon à ne pas laisser transparaître la dose extrême de stress qui doit faire grimper mon taux de cortisol dans une zone critique. Il ne restait que deux jours pour remettre la maquette au client, ce contrat détenant une valeur financière et politique inestimable pour le président de direction Bellefleur. Mais pour l’instant, il manquait encore des mitaines. Une pour Rose, et celle d'Édouard. Ouvrir le coffre aux trésors d’hiver et compléter avec un autre aménagement, des plus originaux. Installer les enfants dans la voiture, aller reconduire d’abord les filles à l’école, ensuite Édouard à la garderie, gérer les bagages en se demandant une fois de plus pourquoi leurs sacs à dos sont si lourds.

L’expédition de transport quotidienne enfin effectuée, espérant se remettre du bon pied, elle nicha un CD de Frank Sinatra dans le lecteur, ce qui l’enveloppait à coup sûr d’une époque plus romanesque que celle d’actualité marathonienne. Dans la poudreuse écoute de musique d’ambiance, la neige s’emmêla dans la partition, se mit à saupoudrer la région d’une pellicule blanche opaque comparable à une avalanche de sucre à glacer, avec une vigueur imprévue des météorologues. En l’espace d’une heure, la photo satellite de la circulation ressemblait à un collier coloré de voitures dans de la ouate enlacée sur la chaussée.

Le retard de Julie s’accentua avec la panne d’électricité et du réseau informatique qui l’accueillit à son arrivée au bureau, avant même qu’elle se serve l’espresso si attendu. Elle fit malgré tout une réunion de travail, qui sentait à plein nez les préparatifs de Noël. Elle observa soudainement les regards cernés et les gestes saccadés de l’agitation pré-fête, réalisa que tout ce baratin aggravait la tension, déjà sous haut voltage depuis le matin. Tous étaient pris d’un fou rire incontrôlable.

- «Y ‘commence à faire froid et le Père Noël risque de nous faire un grief si on n’a pas fini d’acheter les cadeaux des enfants», dit le plus téméraire de la nouvelle équipe.

Ils renchérirent aux propos en signalant qu’ils n’avaient pas encore de traction intégrale, qu’il commençait effectivement à faire froid, que le manque de caféine paralysait leurs fonctions cognitives. Sans l’ombre d’un doute, il serait plus « convenable» de se souhaiter d’emblée de joyeuses fêtes et de finaliser le dossier dès janvier. Sans qu’elle eût le temps de jauger les tenants et les aboutissants d’une décision, une parade de Kanuk défila devant elle, des embrassades et accolades furent distribuées, des cellulaires émirent des airs à la mode du moment. Le claquement des portes résonna en écho aux tintements des clochettes accrochées aux poignées. Son enseigne Julie Villeneuve architecte s’effondra sur le sol avec un bruit de foudre s’abattant sur un arbre. Elle se retrouva seule avec des exemplaires décorés de corrections à effectuer. Pour le lendemain. Elle fixa les maquettes comme on observe des images de tsunami sur CNN, et ne pouvant accéder à son ordinateur, emballa le tout, vérifia être la dernière sur l’étage, mit en fonction le système d’alarme et quitta.

Elle devrait donc travailler ce soir chez elle et présenter sa version définitive à son patron dans au plus vingt-quatre heures. Les merveilles de la technologie, se dit-elle, découragée. Il avait mentionné, avec la voix grave et les sourcils froncés, le 23 décembre comme date butoir, que rien au monde ne pourrait enfreindre cette promesse. L’acquéreur recevrait son plan à la date indiquée sur le contrat, à n’importe quel prix. Cet ultimatum avait été décrété pas plus tard qu’hier, en revenant d’un dîner bien arrosé avec ce client et son attaché de presse.

En nettoyant sa voiture, enfouie sous la neige, des rêves de vacances et de bord de mer, de traiteurs, d’aides domestiques, de nounou, l’assaillirent de plein fouet. Il y avait quelque chose de gracieux à laisser libre cours aux images qui s’amalgamaient dans son imaginaire.

Julie s’était engagée sur la route avec automatisme, mais fût saisie par l’adresse et la concentration qu’exigeait le véhicule sous l’emprise de la chaussée enneigée. Une journée ratée, pensa-t-elle. L’énergie faillait à la demande. La liste des courses à effectuer avant de rentrer chez elle, sans compter les modifications à apporter au projet, envahissait son cerveau. Et Philippe partit sur un plateau de tournage pour deux jours encore. Ce qu’il lui manquait!

Quand enfin elle arriva à la maison, des vêtements, bottes et sacs à dos jonchaient sur le sol. Elle dut effectuer une embardée pour réussir à affronter le seuil de la porte d’entrée. Le décompte rapide du nombre de chaussures permit de constater qu’il y avait plus de pieds que ceux de ses enfants. Des détritus de tartines de confiture étaient restés sur la table de cuisine. Croûtes abandonnées, sans une assiette pour déguster, sans un napperon pour les égayer. Des traces de lait au chocolat avertissaient du parcours franchi depuis leur retour. On apercevait un semblant de rangement des effets scolaires : les reliquats qui gisaient dans la salle à manger s’affichaient comme preuves. Marianne, la gardienne appelée en renfort pour aller les chercher à l’école et à la garderie, semblait, elle aussi, comme ses employés, dans un état de grâce de congé.

Julie se sentit furieuse de trouver la maisonnée dans cet état. Des sacs d’épicerie et d’achats de Noël plein les bras, elle s’engouffra dans ce chaos en prenant de grandes respirations. Celles qui annoncent les changements. Ça ne peut plus durer comme ça, s’avoua-t-elle, en se regardant dans la glace. J’ai l’air de revenir d’un vol de nuit sur Air Transat.

Quels changements Julie apportera-t-elle? De quoi s'agit-il? Que se passera-t-il ensuite?
Laissez aller votre imagination...

jeudi 25 mars 2010

La vie, comme la salsa

Qui dit bascule, dit roue, dit d'un sens ou dans l'autre.

Il y a des moments où effectivement, tout peut basculer. Qui d'entre nous n'a pas vécu un moment charnière où l'on se sent un extra-terrestre, pour ne pas dire une marsienne, cet état consigné lorsque le mois de mars n'en finit plus avec son thermomètre. J'ai déjà chialé dans mon dernier billet, et je vous entends râler jusqu'ici.

Mais parfois, un petit rien nous permet de changer de canal, c'est-à-dire voir autrement. J'écoutais une entrevue avec Suzanne Lévesque qui affirmait que les femmes n'ont d'aucune manière la possibilité de vieillir lorsqu'elles sont confrontées à l'image télévisée. Les hommes, tant qu'à eux, sont honorés de ce charme qu'on nomme expérience. C'est cruellement injuste. Pour marquer mon désaccord, je me suis levée courbaturée comme une vieille tante Rita, et décidé de porter ma réflexion sur la vieillesse. Me demandant à quoi ou à qui je voudrais ressembler une fois devenue mature, je suis tombée sur ce clip qui a redémarré ma journée.

Comme dans la vie, à une minute et cinquante-cinq secondes, tout peut basculer. Et c'est là que j'ai trouvé mon modèle. Je ne souhaite pas être momifiée par un lifting, j'inscris plutôt dans mes cellules de danser la salsa, d'écrire un scénario, le mettre en scène, bref, me mettre en scène. J'irai au Tibet dans un monastère et ferai des pèlerinages. Je planifie ne plus être affligée par les diktats de la mode anorexique et lissée, embourbée par un trajet tracé à mon insu. Je veux être debout, dans toute ma verticalité, me rebiffer contre les standards créés pour nous gouverner.

Exit la sacro-iléite! À 88 ans, je veux danser la salsa, rendre hommage à la vitalité et à la vraie beauté féminine. Décidément, je choisis la musique qui me correspond. Je vous avertis, vous n'aurez plus jamais la même perception de la vieillesse après ce visionnement.



mercredi 24 mars 2010

Je boude l'hiver

J’ai commencé ma journée en rogne contre le retour de l’hiver et j’ai accusé le printemps « d’espèce d’agace ». Pour qui se prend-il? Il nous envoûte, par ses chauds rayons, à nous dévêtir, à troquer le noir pour du rose corail, à planer sur la route en baskets. Il provoque les bourgeons, laisse émerger un crocus, ose même verdir le gazon. On ouvre les fenêtres, pétille d’énergie renouvelée, lave les rideaux, confectionne de nouvelles recettes colorées. On rêvasse en cachette de la jupe fleurie, signée de nos sandales de jute, qui trépignent d'impatience au fond de la garde-robe. Nous avons même eu l’audace, avec cette fausse alerte printanière, de planifier les vacances estivales.


Et voilà que notre vie se retrouve en hiver, contre vents, bourrasques et grêle, à se battre avec un parapluie affolé, perdu hors de sa saison. J’avais pourtant crié gare à la dernière rafale de froid qui surprend le calendrier de mars. Rien à faire, ma fille m’accusait d’attirer le malheur. Au fond, tout ce que j’espérais, c’était de publier mon personnage du mois, Julie, sauf que le contexte de l’histoire se déroule sous une tempête de neige, et que le soleil flamboyant de nos dernières semaines ne s’y prêtait guère. Toutefois, avec le moins dix degrés annoncés pour vendredi, je me permettrai de vous présenter Julie. Demain ou vendredi.


Entre temps, je tiens à développer la tolérance aux cycles naturels des saisons. Les saisons extérieures et intérieures. Le mouvement de flux et de reflux inhérent à la nature est identique à notre énergie. Il incite à visiter les recoins de notre espace et à composer avec les différentes vibrations. De là la richesse et la récolte. Aujourd’hui, j’apprivoise mon hiver. Je vous présente donc mon mandala des saisons- sans trop de détails- et je médite sur cette zone distincte. " Douter, c'est aussi un moteur..."

mardi 23 mars 2010

Courageux, le fils

 Je n’ai pas beaucoup dormi la nuit dernière, inquiète de l’état des radius et cubitus accidentés et « replacés » sous le plâtre de mon fils. Le suivi avec les orthopédistes nous annoncerait, à la lumière des radiations, la route à suivre. Devrait-il opérer et installer des tiges? L’idée d’une autre anesthésie et ses suites ne me réjouissait guère, évidemment, mais je me répétais, tel un mantra, qu’on traverse le pont lorsqu’on arrive à la rivière, dixit le dicton.


Les préparatifs pour se rendre au rendez-vous ont été plus laborieux ce matin. C’est fou ce qu’il est impossible de faire avec un seul bras : quelqu’un doit laver les cheveux, préparer un bain, installer le kit pour mettre le bras up on the air, mettre les bas, souliers, manteau. Pour ce qui est de moi, j’ai consacré quelques minutes de plus pour être coquette, ou plutôt pour paraître tenir la situation bien en main, avec un air plus serein que vendredi dernier, dans le but caché de garder le moral. (C’est écrit dans les magazines que notre apparence influence notre état d’humeur.) Ce n’était pas dur à battre comme record, avec l’allure de parent détraqué d’angoisse que j’arborais il y a quelques jours dans la salle d’urgence d’hôpital. Vous ai-je dit que je suis persuadée, convaincue au centuple que je n’ai pas raté ma vocation en milieu médical?


Toujours est-il que, malgré la mise en scène judicieusement orchestrée, rien ne s’est produit comme prévu. Les os brisés, indisciplinés, s’étaient déplacés. Les médecins devaient donc faire une ouverture dans une partie du plâtre, replacer les os, installer un wedge, et refaire un plâtre. Juste à entendre les orthopédistes discuter du « cas » devant nous, mon fils a blêmi, et il m’a semblé soudainement avoir été inséré dans un four à 550 degrés. Je croyais qu’on rêvait d’indépendance et d’autonomie à quatorze ans. Erreur. Pas lorsqu’on "jargonne" pour une histoire de réalignement osseux et de wedge. Il tenait à ce que j’assiste. De concert avec le bruit de la scie, j’ai commencé à piétiner à ses côtés, chargé de tout l’équipement requis pour faire du camping. La palette de couleurs de mon visage ne devait pas faire partie de leur critère, car ils m’ont fait m'étendre dans la salle adjacente. J’étais outrée de ma vocation ratée.

Le pire était à venir. Mon cerveau a déraillé et a catapulté des idées aussi saugrenues les unes que les autres : j’avais oublié de coordonner mes sous-vêtements, — soutien-gorge rouge à pois blancs et petite culotte rose fifille—. S’il fallait qu’on m’examine! Je me suis remise en position assise immédiatement, de façon à garder la tête haute, jusqu’à m’apercevoir dans la glace. Des stries noires avaient maquillé mes joues, après que nous eûmes utilisé des gouttes pour les yeux irrités, chéchés, juste avant d’entrer dans la salle douze. L’horreur! Nous avions justement remarqué, mon fils et moi, à quel point les parents semblaient épuisés de tous ces membres fracturés, des douleurs, des nuits blanches à prendre soin. À ce stade, j’avais l’air de sortir directement du bloc opératoire, alors que c’est mon fils qui traversait l’épreuve. Quelle mère, me suis-je dit.

Les orthopédistes sont revenus vers moi, avec mon courageux fils, os replacés, prise deux, et le technicien champion du wedge, ricanant et s’amusant à mes dépens. Quatre contre une. Le rire a ses vertus. L’humilité aussi. Nous avons une semaine de sursis, encore, avant de savoir ce qu’il adviendra de ces os récalcitrants. Cette fois-là, je vous jure, je prendrai en charge toute l’équipe, sans vertiges ni bouffées de chaleur.

lundi 22 mars 2010

Maison de plâtre

 La maison semble avoir été le siège d’un attentat. Je regarde autour de moi, et il me semble qu’il n’y a que des débris. C’est mon fils qui a été sous les vapeurs de la morphine, mais c’est moi qui nage dans le brouillard. Du haut de ses quatorze ans, il se remet dramatiquement du choc de son accident de ski, la mémoire venant chatouiller le fil perdu de l’événement. Tellement soulagé d’une douleur assaillante, il se sent revivre. Quant à moi, le scénario ne cesse de tourner dans ma tête, et je le réécris inlassablement, version de plus en plus améliorée, jusqu’à revenir sur la planète terre.


J’ai l’impression de revivre quelques années antérieures de ma maternité : le bain à préparer, le lavage des cheveux, l’habillage, les rendez-vous à planifier. Cette époque où l’espace-temps est centré sur l’enfant, les dangers, les soins. Les derniers jours, chaque fois où j’allais remuer ses doigts, la nuit, dans le but de limiter les dégâts de la contusion, je retrouvais cette vulnérabilité qu’on met au monde. Je prenais conscience de notre fragilité, notre prêt de vie, sans garantie.


Étonnamment, je profite à plein de ces retrouvailles, ce cocon de tendresse et d’amour qui n’a plus vraiment cette forme à l’adolescence. Nous sommes à nous remettre au quotidien, trouver une vitesse de croisière entre l’école qui reprendra et les rendez-vous à l’hôpital Ste-Justine, afin de nous assurer qu’il n’aura pas besoin d’une chirurgie avec artillerie lourde. Pour ce qui est de moi, je me remets au clavier, tremblotante comme si ça faisait des siècles que j’avais écrit, mais avec une nouvelle conscience. En quelques jours seulement, tout peut basculer. Ça me rappelle de profiter avec un grand P. Et lorsque tout sera revenu à la normale, comme humain, évidemment on sera détaché de l’émotion, et on rangera cet épisode dans le grenier de nos souvenirs de famille…

Je pense avec compassion à tous les parents d’enfants malades qui ont les entrailles broyées d’impuissance, qui squattent dans les salles d’urgence des hôpitaux, qui ne se nourrissent que d’espoir d’un jour meilleur. On a beau grogner contre le temps d’attente de notre système de santé, lorsque de grands spécialistes sont au chevet de notre enfant, qu’on a seulement un bout de plastique à remettre en échange, on constate le privilège d’être ici, avec tous ces talents et l’art en perfusion.

Nos voisins américains goûteront peu à peu cette innommable sécurité. Monsieur Obama, vous êtes béni par tous les parents du monde.

jeudi 18 mars 2010

La vie n'est pas un long fleuve tranquille

J'ai été élevée dans un petit village au bord du fleuve, à Deschaillons-sur-St-Laurent, dans le comté de Lotbinière.  Au bout de ma cour, un sentier escarpé nous permettait  d'aller se prélasser tout l'été sur la grève de sable et de s'y baigner. En face de ma maison, les vaches de Monsieur Rheault pâturaient en toute quiétude, et nous recevions sur notre balcon notre lait chaque matin. Je vous jure que ce n'était pas le temps des dinosaures.


J'espérais depuis belle lurette des retrouvailles dans mon patelin, prendre le temps d'être là, seule avec mes parents, pour discuter, plonger dans de vieux albums de photos,  me promener dans le village et les sentiers aménagés de la forêt.

Je suis donc partie hier matin, le soleil dans les voiles, un vent de liberté dans la maternité. En arrivant à Deschaillons, j'ai appris que mon fils venait d'avoir un accident de ski, qu'il était transporté à la clinique pour les examens et  les soins appropriés. Les secouristes ne se prononçaient pas encore sur la gravité de la situation. Alors j'ai joué la zen, confiante que mes enfants étaient immunisés.
Deux heures plus tard, j'ai appris qu'il avait une double fracture au bras, du radius et cubitus, avec chevauchement et nerf coincé. On devait se rendre à l'hôpital Ste-Justine en urgence.

Mon coeur de mère, aussi élastique soit-il, se vide de tout son sang lorsqu'un de mes protégés est en danger. J'aurais fait n'importe quoi pour être téléportée de trois heures de route, où les pensées les plus pessimismes se chamaillent avec les rassurantes. J'aurais tant voulu lui substituer sa douleur et la transcender. L'impuissance nous grisaille les entrailles, à un point tel qu'il faut même se rappeler de respirer.

La vie est remplie de couleurs. La grisaille des murs hospitaliers en est la preuve. Le personnel en est l'arc-en-ciel. Des anges qui iront droit au Ciel, me disais-je cette nuit. Ils ont pris soin avec toute l'expertise souhaitée, la gentillesse et le dévouement sans égal, un moral de béton en prime.
Encore sous les vapeurs des gaz hilarants, nous sommes revenus à la maison soulagés de douleur et épuisés comme la nuit.
Nous avons rendez-vous demain, vendredi, afin de s'assurer que les os ont été assez disciplinés pour garder leur place, rénovés, question d'éviter l'opération avec des tiges.

Je sais que vos bienveillantes pensées à son égard contribueront à faciliter cette traversée, et je vous en suis reconnaissante au centuple.
La vie n'est pas un long fleuve tranquille. Elle est fougueuse, vivante et surprenante. Remplie de couleurs. Et ne peut que nous faire grandir.

mercredi 17 mars 2010

Matin en humour et en images

Je l'imagine demander aux autres membres: "Est-ce que j'ai l'air plus vieille que l'an dernier"?
Je me questionne à savoir s'il s'agit d'une nouvelle façon de camoufler rides et cernes autour des yeux. Dans tous les cas, je préfère m'affranchir de mon apparence.




Les pompiers sont là pour protéger nos vies. C'étaient mes héros!
 
L'amour ne fait pas de censure et comporte certains risques


Mars, le mois de la nutrition



Apprendre à piloter aux États-Unis? Hum....

mardi 16 mars 2010

Madame et son fantôme

Êtes-vous parfois nostalgique de certaines émissions de télévision visionnées pendant l’enfance ou l’adolescence? Elles nous ont fait rire, fait découvrir un nouvel art, et l’on s’est identifié très ou trop intensément aux personnages. Rappelons-nous les anecdotes de comédiens qui se faisaient huer ou chahuter lorsqu’ils sortaient dans la rue, après avoir interprété un méchant.


Depuis que j’ai des enfants, je me fais toujours un devoir de connaître les émissions qu’ils visionnent, car si leur nombre est devenu exponentiel, la qualité a décliné par la même occasion. Ce matin, alors que je cherche sur le Web une dite émission où j’en ferai la critique, je suis « tombée » littéralement sur des reliques de mon enfance, entre autres : Docteur Marcus Welby, Les arpents verts, Skippy le kangourou, Les joyeux naufragés, Les ennuis de Marie, Cher oncle Bill, Madame et son fantôme. Et là, en visionnant le clip, des souvenirs ont surgi comme une bête s’enfuit de sa cage. Ce qu’elle était magnifique cette maison hantée par de merveilleux fantômes! Lors des moments stratégiques, des vêtements se rangeaient, des plats se cuisinaient, la poussière s’envolait, tout cela sous l’envoûtement d’airs musicaux.

J’ai dû enregistrer ces scènes dans un coin caché de mon cerveau, car elles me manquent périodiquement. Je connais aussi personnellement des fantômes, sauf que ceux qui fréquentent ma maison ne sont pas de la même souche : ils font disparaître des chaussettes, laissent les lumières allumées à toute heure du jour, ne préparent pas de plats de fruits au bord de la plage -qui n’existe pas dans mon quartier d'ailleurs - , ne vident pas le lave-vaisselle, et dieu du Ciel, sont d’une incapacité chronique à faire fonctionner la machine à laver. La qualité des fantômes a vraiment périclité. Ils tolèrent désormais que des vêtements jonchent le sol, que les produits et accessoires de coiffure envahissent la salle de bain, que les planches à neige décorent le hall d’entrée et que les repas préférés soient pris sous le thème de la pizza. L'insulte suprême, c'est qu'ils sont branchés sur le 96,9 à plein volume.

Y a-t-il une garantie prolongée sur les fantômes? Si oui, je réclame ceux de Madame et son fantôme.



lundi 15 mars 2010

TOUTMOI.com

Je m’étais bien juré, durant la traversée de la maladie, que plus jamais je ne serais aussi exigeante envers moi-même et les autres. Ce poison insidieux s’immisce dans nos veines jusqu’à perdre le plaisir de vivre les choses, laisse place à l’angoisse, la culpabilité, au sentiment d’échec chronique, et ce, en faisant même la vaisselle. Je m’étais bien juré, lorsque je me suis donné la permission de réaliser ce projet d’écriture, de le vivre dans le plaisir, la conscience du processus, les retrouvailles cognitives, dans la joie de trouver la forme convenable pour reprendre un horaire de travail, avec l’intention de toucher le cœur des gens avec ma passion d’écrire.


Il a fallu deux petites erreurs dans un texte (en modifiant une phrase à la dernière minute) pour que tout bascule. La remise en question, le doute, le stress ont pris le devant de la scène et fait baisser le rideau. Je pensais abandonner le projet. Baignée dans cette atmosphère pendant tout le week-end, j’ai constaté l’ironie de la situation. Je perdais tout en réagissant de la sorte. J’y détournais ma passion, mon réveil joyeux à l’idée de raconter des histoires, mon contact précieux avec mes lectrices et lecteurs. Je dépouillais aussi la forme idéale trouvée pour apprivoiser le récit, l’humour et la vie de famille, je quittais le contact avec les personnages qui m’habitent et ne demandent qu’à prendre vie, si je leur offre du temps et l'espace requis.

Je m’étais bien juré que je n’accorderais plus d’importance aux banalités, aux petits ratés humains, que je serais désormais bienveillante au regard de l’apprentissage. Le plus spectaculaire, c’est que lorsqu’on pénètre dans cette zone dangereuse, tout devient brouillard, rien ne convient : la coupe de cheveux, la pointure du jeans, le teint, la couleur du salon. Pour être certain de sombrer dans le ridicule, on cesse de choisir les gestes qui nous encouragent, qui sont, dans mon cas, la marche, la méditation et les premiers balbutiements de yoga.

Je m’étais pourtant juré de focaliser l’essentiel, les priorités, l’objectif, la quête de paix et de bonheur. Promis de mettre d’abord mes gros cailloux dans le pot avant le sable et l’eau. Mais puisque chaque jour est le premier pas d’un avenir meilleur, il est toujours temps. Je m’invente donc une reprise, à TOUTMOI.com.

vendredi 12 mars 2010

Si les Vikings débarquent

Je devais vous présenter cette semaine mon personnage de mars, Julie. Mais voilà que les températures printannières ne s'y prêtent guère. En fait, Julie est aux prises avec ses trois marmots, et ce, dans une tempête de neige. Je sais d'emblée qu'aucune personne d'entre vous serait inspirée et vous m'en voudriez de vous plonger au coeur de l'hiver...

Alors, pour éviter une poursuite judiciaire de la part des lectrices et lecteurs, j’attends patiemment la prochaine neige (!?!) et je travaillerai sur un autre personnage aujourd’hui.
Si l’on est météosensible, on a plutôt envie de croquer dans un sorbet, de ranger nos bottes et doudounes, et de faire un rituel d'adieux à l’hiver.

J’ai donc décidé de nous donner un air d’ado et de vibrer au feeling printannier. Voici deux petites recettes ensoleillées, à déguster pendant que je planche sur un nouveau personnage. Je vous annonce aussi la venue prochaine d’une nouvelle chronique, Portrait du mois, dans le cadre de ma recherche sur les femmes et le succès, promotion que je divulgue au risque de voir les Vikings débarquer et s'emparer de mon idée. Si cela arrivait, je profiterais des succulents fruits et légumes de mon panier bio, et vous écrirais encore longtemps.


Sorbet aux petits fruits
2 1/2 t. de mélange de petits fruits surgelés
2 c. thé de jus de citron
1/3 t. de sucre à glacer
1 blanc d'oeuf ou 1/2 boîte de tofu mou
Mélanger au robot. Verser dans un récipient recouvert, et le mettre au congélateur. Servir avec une feuille de menthe ou un morceau de chocolat fin.

Salsa de mangues et tomates
4 tomates coupées en morceaux
1 mangue coupée en morceaux
1/2  botte de coriandre, hachée
Huile d'olive, jus de citron, un peu de cari, sel et poivre.
Mélanger et verser sur la salade.
Vous servez en claironnant sur le ton nasillard de Julia Child, dans le film, Bon appétit!

jeudi 11 mars 2010

Petit matin

Quelque chose d'inattendu
Il y a le film, bien sûr, mais aussi ces épisodes de vie qu'on n'a pu prévoir, qu'on avait éjecté de notre disque dur parce qu'impossible que ça arrive à nous, l'invraisemblable n'arrive qu'au cinéma ou dans les romans. Sans penser que tous ces événements inattendus, c'est ce qui définit la vie, finalement.

Les grandes chaleurs
Le film. Mais aussi cette période dite de sagesse, celle où les nuits se transforment en sauna, en fenêtres ouvertes sur l'hiver, en salsa émotif de changement de nuisette et, en prime, le chamboulement d'aspirations. Il n'y a pas si longtemps, lorsque le festival des éventails s'immiscait dans une réunion d'équipe, il était tout à fait INCONCEVABLE que cela m'arrive, moi qui carburait aux gestes santé, top 10, comme si cela m'épargnait d'avoir un corps humain et d'être vivante.

Capri, c'est fini
La chanson. Mais c'est ce qui nous habite- tout est terminé- lorsque les hormones perdent le nord et que certaines synapses se sont déconnectées de leurs semblables. On a l'impression que plus rien ni personne de palpitant nous fréquentera. Et l'instant d'après, on redevient soi-même.


La soupe de Kafka
La pièce présentée au théâtre du Vieux-Terrebonne (TVT). Il s'agit d'une histoire complète de la littérature mondiale en 16 recettes. Fabuleux. C'est aussi une idée que j'avais laissé suspendue, qui a pris son envol vers un autre écrivain, Mark Crick. Disons que ce n'est pas  tout à fait articulé selon mon idée, qui est celle d'inviter des écrivaines à ma table et de converser, mais c'est tout de même fascinant de constater que les inspirations gravitent autour de nous, et qu'elles réclament l'action. Je n'ai qu'à faire le pas. 

Le secret
Le livre. Le film. C'est un  message laissé au creux de nos rêves:
sachez ce que vous désirez, imaginez-le avec toutes les nuances possibles, vibrer comme si c'était déjà là, et lâchez prise. Quelque chose d'inattendu peut arriver. Le divin est subtil. Soyons à l'écoute des signes.
Bon petit matin!

mercredi 10 mars 2010

Que sera, sera

Aujourd'hui, prenons le temps de prendre ce qui est là. Prenons le temps de rire de soi, de s'autocaricaturer, de faire un pied de nez à nos états d'âme à la drama.

C'est ce que je me suis dit cette nuit, entre deux bouffées de chaleur - qui méritera une chronique en grande pompe, bientôt- lorsque ma cassette s'est mise en marche: je serai fatiguée demain, ça y est! , la ménopause est à mes trousses, je vais me transformer en hérisson, mon cerveau ressemblera à une soupe minestrone, mes fesses à du gruyère, je n'aurai jamais le temps de publier avant ma mort, on devra hypothéquer la maison, les fourmis charpentières dévoreront les solives de cette maison, prendrai-je des hormones, si oui, aurai-je le cancer, mes enfants auront-ils le temps de finir leurs études, comment survivre aux champs électromagnétiques?

C'est au moment où j'imaginais le pire que je me suis levée, pris un grand verre d'eau et constatai l'étendue puissante de la spirale des idées. Ça alors, ce qu'on peut avoir comme imagination!

Quelques heures plus tard, quelques tasses avalées de thé Tiges argentées du Sri Lanka , je suis en train d'écrire en riant à plein poumons. Est-il possible de se créer des scénarios à la Doris Day plutôt qu'à la Greta Garbo?
À travers les bobos, les inconforts, les refus, les diagnostics médicaux à traverser, si on prenait quelques instants pour sourire, et faire confiance. Voici le clip de la journée, celui qui ne peut que nous faire rire et chanter, ne serait-ce que deux minutes cinq secondes. C'est suffisant pour sécréter des endorphines et nous faire du bien. Avant de grogner sur la pluie qu'on annonce pour le week end, sourions, nous sommes en face de la caméra cachée de la vie.

mardi 9 mars 2010

Les grands chefs du monde

Ce n'est pas parce que la journée internationale des femmes est terminée que nous passerons l'éponge sur le rôle crucial et indescriptible, trop souvent non monnayé, des femmes.
Je viens de parler à ma tante Didi, venue prendre soin de sa soeur qui va subir une intervention chirurgicale dans les jours qui suivent, et de son mari qui est en attente pour la sienne. Pas plus tard qu'il y a quelques jours, elle a déposé au ciel sa tante Laurette, avec tous les soins requis pour que le choeur divin l'accueille avec joie et amour. Elle prend soin. Et elle n'attend rien en retour, se disant même privilégiée de vibrer à même les cordes vocales de la vie.   

Je suis profondément touchée de prendre conscience à nouveau à quel point la Femme prend soin. La femme prie pour chacun d'entre nous. Elle prend soin de la famille, de la santé, des relations. Funambules au travail, elles portent les enfants vers la vie et donnent la main pour la grande traversée dans l'autre vie. Elles sont les chefs d'orchestre des traditions, la fibre du tissus social qui nous donne une identité sociale. Elles sont debout, sans relâche, le coeur extensible à l'infini, carburant à l'amour. Sommes-nous lucides, comme société, devant cette contribution?

Les femmes ont toujours été nourricières. Par contre, ce sont les hommes qui ont porté le prestigieux titre de chef.

A toutes les femmes , sachez que vous êtes les plus grands chefs du monde.

lundi 8 mars 2010

Femme à célébrer dans chaque foyer

Nous célébrons cette année le 70e anniversaire du droit de vote des femmes québécoises, ainsi que le 30e anniversaire de la reconnaissance, par la loi québécoise, de l'égalité juridique des conjoints au sein du mariage. C'est presque hier, c'est presque gênant de le constater. Nous devons reconnaître à voix haute le progrès des mentalités , et aussi l'inéquité encore présente dans toutes les sphères de la vie quotidienne: la discrimination au travail, le salaire des femmes, leur bénévolat, la conciliation famille-travail et les tâches domestiques, ne sont que des exemples du cheminement à parcourir encore. Si des lois ont été adoptées, on ne re-connaît pas encore la femme.

Pour la femme, le travail n'est pas extérieur au geste lui-même. La femme a toujours travaillé, n'a pas sectionné le boulot, la carrière et la vocation. Elle a fait mijoter ses gestes quotidiens à toutes les aspirations possibles, pour elle et les siens. Elle a travaillé avec son coeur. Chose triste, tous les gestes dont on n'entend jamais parlé à la une et qui sont passés à l'oubli. La femme fait pivoter la terre sur le bout de son nez et la fait rouler sur ses bras en faisant des salto arrière. La femme est une marathonienne, quoique de plus en plus une sprinter, prenant à peine son souffle entre les rôles de perfection de mère-conjointe-travailleuse- dans une ambiance de déesse pulpeuse au corps de jeunesse éternelle. 


Courageuse, elle a toujours répondu à l'appel. Elle a toujours poursuivi sans relâche, appris à travailler et à attendre la récolte. Son succès est différent de celui des hommes. Jusqu'à ce jour, la femme a su être guidée par sa propre lumière, plutôt que de vivre sous l'éclat des flashs.

Maintenant, c'est le temps de la reconnaissance. Elle doit reconnaître ses exploits, car il semble que personne d'autre le fera. La femme est un être de succès,  un succès authentique, plutôt que mondain. C'est cela qu'on devrait célébrer. Tous les pas franchis contre vents et marées. Toutes les routes tracées, c'est à elle que nous le devons. La femme glorieuse qui a maintenu l'équilibre entre l'Être et l'Avoir. Sa vision, plus organique, qui prend soin de  la planète. 

Toutefois, il y a un prix à payer. Sa santé est menacée. Elle a besoin de répit. Besoin d'une chambre à soi. Il est temps de dire ça suffit! à tous ceux qui ne croient pas à sa sagesse millénaire. Elle a accouché, mis au monde, nourri, formé, éduqué et élevé. Cessez de prétendre que vous savez mieux qu'elle!

Si la femme doit apprendre de toute urgence à abaisser ses standards de perfection, nous devons revoir ces standards dans notre société. Mais on doit reconnaître sa place, là où elle veut aller, à SA manière. Car sa sagesse profonde est une meilleure garantie d'une qualité de vie que celle que nous vivons présentement. On doit reconnaître son travail, sa contribution unique et sa formule opérationnelle particulière. Et ça commence dans chacun de nos foyers.

La femme, héroïne, trace la route pour les autres qui suivront. Ensemble, nous finirons bien par comprendre la valeur intrisèque des gestes posés et peut-être, un jour, nous n'aurons plus besoin d'organiser des marches pour la journée internationale de la femme. Peut-être, un jour, cesserons-nous de vivre la comparaison déloyale au regard de l'homme.


En attendant ce jour, Femme, vous êtes bénie.



vendredi 5 mars 2010

Il est toujours temps

On est expert pour trouver des excuses et des prétextes  pour ne pas  faire un pas en direction d'une rêve, d'une ambition, d'un projet.
Les belles histoires appartiennent aux scénarios de films, de romans, et sont réservés aux gens chanceux, aux génies, se dit-on pour expliquer notre inertie à passer à l'action. Voici quelques histoires qui nous font voir autrement la voix de l'accomplissement.

Walt Disney a fait faillite plusieurs fois avant de connaître le succès avec Disneyland. Au début de sa carrière, un rédacteur en chef l'a même congédié pour "manque de créativité".

L'un des professeurs de Ludwing Van Beethoven a dit de lui: "Il n'y a aucun espoir!il n'a aucun talent". 

Marilyn Monroe, en 1944, voulait être mannequin.Lorsqu'elle s'est présentée à la directrice de la Blue Book Modeling Agency, celle-ci lui a répondu: "Allez plutôt étudier le secrétariat, ou mariez-vous".

Albert Einstein n'a parlé qu'à l'âge de quatre ans et a commencé à lire à sept ans. Ses professeurs le décrivent comme un élève "moyennement doué, lent mentalement, non sociable et absorbé par ses rêves stupides".

Lorsque les Beatles se sont présentés à leur première audition à la Decca Recording Company, en 1962, l'un des patrons a déclaré: "Nous n'aimons pas votre musique. De toute façon, les groupes de guitaristes sont passés de mode."

Woody Allen a échoué en production cinématographique à l'Université de New York et au City College de New York.

J.K. Rowling, auteure, traversait la période la plus noire de sa vie (doute, dépression, solitude et situation financière précaire) quand elle a eut l'idée de créer Harry Potter. Un éditeur lui a dit que ce n'était pas bien écrit et qu'elle serait mieux de retourner à ses balais à la maison.

Alexandre Graham Bell a inventé le téléphone en 1876, et personne ne s'est précipité pour l'appeler. Après avoir assisté à la démonstration d'une communication téléphonique, le président a lancé: "C'est une invention étonnante, mais qui donc pourrait bien avoir envie de s'en servir?"

En 1985, le Cirque du Soleil était techniquement en faillite.

Madonna, en 1978, décide de partir seule à New York pour tenter sa chance, avec seulement 35$ en poche. Pour gagner un peu d'argent, le soir, elle devient serveuse à mi-temps chez Dunkin Donuts. Ensuite, elle chante dans de petites boîtes de nuit. Madonna a vendu plus de 140 millions d'albums dans le monde.
(source: La voix du succès, édition hors série) 
 
Artiste: Blanche Paquette    http://www.blanchemandalas.com/

Faire MAINTENANT ce que l’on rêve de faire «un jour», quand tout sera en place. Abandonner les conditions requises à la réalisation de ce rêve, comme si ce n’était que des empêchements que l’on se crée soi-même. B.P.



Auguste Rodin a 68 ans lorsqu’il sculpte « La Cathédrale ».

Winston Churchill est âgé de 65 ans lorsqu’il prend la tête du gouvernement. Il est décédé à l’âge de 90 ans.
Louis Pasteur a découvert le vaccin contre la rage à 62 ans. C’est entre 55 ans et 67 ans qu’il fait les découvertes qui le rendent célèbre.
Elle est journaliste, comédienne et écrivaine québécoise. Jeannette Bertrand a écrit son premier livre en 2004. Elle enseigne en plus d’être porte paroles pour la campagne de financements du cancer du sein en 2008-2009. Son âge : 84 ans
On dit de lui qu’il était un génie parmi les génies. Il était âgé de 54 ans lorsqu’il peignit « La Joconde ». Il continua à peindre et à dessiner jusqu’à sa mort. Léonard de Vinci.
Béatrice Picard a plus de 60 ans de carrière. Elle a joué dans plus de 40 films et téléséries. Elle a 80 ans, est toujours dynamique, amoureuse de la vie et de son conjoint. Elle s’est mariée à l’âge de 75 ans.
Fred Astaire, ce danseur, acteur, chanteur, musicien, avait 82 ans lorsqu’il tourna son dernier film « Le fantôme de Milburn ». (source: Les rêves n’ont pas d’âge, Denise cardinal, Ed. Le dauphin Blanc, 2009)



http://www.boosterblog.com/

jeudi 4 mars 2010

Des hectares de diamants

L'art nous élève, nous embellit, nous console, nous transporte Ailleurs. L'art guérit. On sous-estime son pouvoir curatif. Des personnes, génies célèbres- surtout des hommes- ou oeuvrant dans l'ombre- surtout des femmes-, consacrent leur vie à mettre de la beauté dans la nôtre. Elles sont pour la majorité peu rémunérées, peu reconnues, et n'ont d'autres choix que de se consacrer à leur talent, parce qu'elles ne peuvent vivre sans cette expression unique et tonitruante qui illumine chaque cellule de leur être. Et ce sont ces rayons lumineux qui gravitent autour de nous, alors que nous fermons les yeux en roulant à 200 à l'heure.

Blanche Paquette

Ce sont des diamants dans notre propre cour. Des hectares de diamants.

Qu'elles soient fleuristes, thérapeutes, comptables, aromathérapeutes, cuisinières, joallières, violonistes, designers, éducatrices à la maison ou à l'école, électriciennes, conductrices, ces artistes nous gardent au chaud, dans des vêtements de vie douillets. Elles déposent une baguette magique dans nos mains, et il ne reste qu'à profiter des bienfaits.

Sylvie Grenier



S'y plonger, c'est goûter à l'essence du paradis. Du paradis sur terre.
Rappelons-nous que les anges n'ont pas toujours des ailes.

À toutes les femmes de la planète, qui font graviter la magnificience des gestes au quotidien, puissent-elles se reconnaître dans toute leur splendeur, et s'approprier leur grandeur céleste.

mercredi 3 mars 2010

L'alphabet de notre vie

Ma façon de mettre de l’ordre dans ma vie, c’est d’écrire. C’est aussi une façon de prendre soin de moi : ça dorlote, soigne, facilite le contact avec l’intuition. Écrire, c’est un miroir de notre âme à travers les mots noircis sur la feuille blanche.


Ce qui est passionnant avec l’écriture, c’est qu’avec les mêmes vingt-six lettres de l’alphabet, on peut décrire toutes les nuances d’émotions, faire revivre de vieux souvenirs, et les réparer,  bâtir tous les projets les plus fous, y peindre toutes les couleurs subtiles de l’amour, chevaucher tous les temps du verbe.

Lire et écrire, c’est plus que communiquer, c’est aussi recevoir, quelque part dans le temps, le cadeau d’une autre personne qui a osé pénétrer dans la forêt dense de son imaginaire. Et de cette inconnue, déjà, l’on reconnaît dans le tissage de son alphabet, dans le parfum de ses mots, une histoire qui deviendra nôtre.

Lire et écrire, c’est aussi le passeport pour un voyage intérieur. Un voyage quelquefois semé d’intempéries, de marées, de récifs, de fatigue et de désespoir, espérant que le capitaine largue les amarres, mais c’est aussi un lieu divin où l’on est jamais seul, puisqu'avec Soi.

Écrire, c’est aussi rire, chanter et jouer avec les mots… mousse, mélasse et merveilleux ! ! !

"C’est parce qu’ils sont en avant de nous que nous aimons tant les écrivains : ils nous offrent le suc d’expériences que, de ce fait, ils nous épargnent. Nous accédons par eux à une connaissance plus vaste de l’humanité et nous ne la payons qu’environ quelques dollars."
Madeleine Chapsal

mardi 2 mars 2010

J'écris pour toi, Mona

Nul ne peut saisir l'ampleur de l'horreur d'un diagnostic qui s'abat dans notre vie, sauf si l'on a traversé soi-même un épisode difficile. On a beau comprendre, on demeure néanmoins impuissant devant l'inadmissible. La vie, dans sa magnificience, peut faire pulvériser des zones inconnues de notre territoire et faire en sorte que nous n'avons plus aucun repère. L'abattement, la colère, le désespoir, prennent toute la place et nous donne rendez-vous de jour comme de nuit, à notre insu, sans invitation. Comme si un inconnu frappait à notre porte, s'installait à notre table pour se délecter de notre osso bucco, sans que l'on sache de qui cela retourne. L'envie de le mettre à la porte, d'appeler les secours, les renforts, les body guard de Céline, TOUT pour que cet inconnu sorte de notre maison.

Ce que l'on ignore, c'est la nature même de ce visiteur. Il n'est peut-être pas celui qu'on croit. Je t'entends me dire que ce n'est sûrement pas le Père Noël chargé de surprises joyeuses et de cadeaux. Tu as raison. Mais tout d'un coup que...cet inconnu n'en est pas un. Tout d'un coup que. ..cet inconnu vient te dire à quel point tu es courageuse, persévérante, aimante et généreuse pour les autres. Et s'il te disait qu'il est temps de penser à toi, de t'amuser, de ne pas te battre avec tes mots croisés mais te laisser bercer par leur musicalité. Et s'il était là pour te dire de ralentir afin de goûter, déguster. Et s'il était là pour t'apprendre à te laisser aimer, à laisser un espace pour te prendre soin, pour aller fouiller dans ton coffre aux trésors de passions et projets qui s'impatientent de voir le jour.

Cette traversée n'est jamais facile. Mais pourquoi ne pas se rassurer et se fier à ceux, avant nous, qui ont expérimenté cette croisée des chemins, et y ont trouvé l'Amour avec un grand A..

Alors pourquoi ne pas le laisser, appelons-le Oscar, partager le repas avec toi, puisqu'il est déjà dans ta maison. Servez-vous un bon verre de rouge. Mets dans ton lecteur Georgia on my mind , à tue-tête, en boucle. Veux-tu que je te prépare un risotto pour accompagner l'osso bucco? As-tu mis assez de carottes et surtout du fenouil dans ta cocotte? En fait, je serais ravie d'être au fourneau, de dresser une table, façon Martha Stewart, et vous accompagner. J'ai aussi un bouquet de tulipes à déposer.

Mona, tu es une grande dame, et tu mérites rien de moins que ce qu'il y a de meilleur.

lundi 1 mars 2010

Mars, l'aigre-douce

Mars chevauche l'hiver et nous titille de son printemps qui se pointe le bout du nez. Je dis bien titille, car il se présente au-dessus du point de congélation, mais l'humidité nous aggrippe à notre duvet du grand nord. Mars est, côté saveur, aigre-douce, côté pierre, aigue-marine. Appuyé sur le chambranle des saisons, on est décidément entre-deux. D'où les qualificatifs composés.
De tous les mois de l'année, je considère que mars est celui qui nécessite une alimentation or, platine ou, à la limite, argent. Nous avons besoin de trouver racines dans de bons aliments vivifiants, question de contrecarrer l'accumulation de pénurie de lumière, de manque d'oxygène, et souvent de manque d'exercice. Se délecter de légumes colorés, de potages, de légumineuses, changent notre rapport au calendrier des saisons. Ils favorisent non seulement l'énergie, mais sont aussi générateurs d'un cerveau qui cultive les solutions créatrices. En fait, mars nous propose de prendre contact avec notre créativité, celle qui habille nos gestes quotidiens.

Voici les ingrédients générant une créativité fertile:
  • Reconnaître que nous sommes des êtres créateurs. Oui, chacun de nous.
  • Accepter qu'il n'y a pas une seule vérité, une seule façon de faire, une seule idée, une seule solution. Contrairement à ce qu'on nous a appris, toutes les réponses peuvent être bonnes...
  • Se laisser immerger d'idées, d'images, avant de trier, de décréter que cela est impossible ou n'a aucun sens.
  • Se donner de l'espace et du temps pour entendre ces idées, sons, images, intuitions, et tolérer la germination...

  • Prendre le risque d'essayer quelque chose de nouveau, une nouvelle façon de faire, oser laisser tomber cette routine si sécurisante.

  •  Donner une tisane de camomille à la perfectionniste en vous, sans quoi vous ne pourrez explorer de nouvelles avenues.

  • Relaxer. Mon amie Andrée Jetté disait toujours: "En cas de panique, assoyez-vous et prenez un thé. Les solutions viennent à nous dans le calme et le silence. Cessez de courir comme une poule sans tête."

  • Récompensez-vous après avoir fait un pas vers une nouvelle direction, peu importe le résultat. Vous n'êtes pas en mesure de juger définitivement la valeur de ce résultat. Faites confiance.
Créer, c'est oser explorer. On ne sait pas ce que ça donnera, c'est dans la processus même que se trouve ce qui est précieux. (...) Ainsi, ne pas savoir devient le point de départ d’un extraordinaire voyage de découverte. Si l’on n’a pas d’attente, le passé est révolu; si l’on n’a pas d’attente, on est plein d’espoir; si l’on n’a pas d’attente, le risque équivaut tout simplement au bonheur. Pour y parvenir, ça ne prend que quelques couleurs… et beaucoup de courage.
Seymour Segal

Pour répondre aux excuses du manque de temps, voici une recette créative vivifiante de mars, préparée en quelques minutes.

Ingrédients:
Huile d'olive pressée à froid
1 oignon tranché et émincé
3-5 carottes coupées en morceaux
2 branches de céleri, tranchées
Une poignée de bébé épinards 
1 boîte de tomates en dés
1 boîte de lentilles bio (cuites) ou autre légumineuse
Eau et/ou bouillon de poulet ou bouillon de légumes
1/2 c. thé chacun, cari, cumin
Fleur de sel

Faites sauter l'oignon dans l'huile jusqu'à ce qu'il soit coloré. Déposer ensuite les carottes et les céleris, une minute environ. Ajouter les épices et bien enrober. Il ne reste qu'à joindre les tomates, les lentilles, du bouillon de poulet ou de l'eau, assez pour recouvrir les légumes. Une fois atteint le point d'ébullition, laisser mijoter pendant environ quinze à vingt minutes. La fleur de sel est réservée au moment de servir.
C'est la grâce de mars...et de chaque plat cuisiné, toute saison confondue.