vendredi 26 février 2010

Des championnes en or !

Comment ne pas être émue et inspirée devant nos championnes olympiques! Devant cette réussite, ces exclamations glorieuses, il  faudrait garder en mémoire le travail acharné, la persévérance, la foi inébranlable face à l'objectif, la force de traverser les moments inévitables de découragement ou de deuils qui font partie du parcours de la réalisation. En ce qui concerne notre Joannie Rochette, de la part de sa mère, du haut du ciel, et de chacun de nous, nous lui offrons l'or, le diamant, et toute notre admiration.

Elles ont persisté, ont signé, ont vaincu. Ce doit être un moment inestimable de joie que cette réussite. Puissent-elles imprégner ce moment d'accomplissement dans toutes leurs cellules afin de poursuivre leur route. Ces femmes ont fait de leur passion, leur oeuvre d'art. Chaque geste quotidien posé, jour après jour, telle une oeuvre d'art.

Alors, pour toutes celles qui ont échoué à un test, n'ont pas obtenu le poste convoité, pour le pain qui n'a pas levé, la nuance de couleur ratée, le client qui a grogné, la transaction refusée, posons des gestes de courage aujourd'hui, en hommage aux femmes inspirantes, qui ont persévéré et cru en leur projet. Aucun pas n'est inutile, chaque rêve mérite d'être vivant.


"L'oeuvre d'art que je ne fais pas, personne d'autre ne la fera"
Simone Weil

jeudi 25 février 2010

Journée de congé

Aujourd'hui, je prends congé. J'apprivoise le farniente. Je réécris le scénario de la semaine dite de "relâche scolaire", en prenant conscience qu'avec les meilleures intentions du monde, on planifie, structure, organise des moments libres, de sorte qu'il n'y a plus d'espace -libre- pour se laisser porter, être là, seul et ensemble, tout simplement.

Je me rappelle avec essoufflement les sorties éducatives avec les enfants, lorsqu'ils étaient petits, voulant avec ardeur leur montrer les beautés du monde, être là pour vibrer devant ce qui allait devenir un regard émerveillé. Tant de choses à vivre, tant de choses à découvrir, me disais-je. Dans la réalité, ils n'avaient pas souvent l'envie intrinsèque d'aller voir les citrouilles, les spectacles, les magnifiques parcs. Ils proclamaient leur besoin de rester en pyjama, de jouer au serpent-échelle, de glisser sur notre butte de neige, de picorer ensuite du maïs soufflé devant le Roi Lion, avec une doudou...

Si c'était à refaire, j'écrirais un roman de famille beaucoup plus smooth. Je leur permettrais de flâner, de manger de la crème glacée, de rester en pyjama, et de rire pour des niaiseries. Je me soucierais moins des algorithmes alchimiques des vitamines et nutriments qu'ils ingurgitent. Je ferais confiance au processus. Puisqu'il n'est jamais trop tard pour se donner une enfance heureuse, comme disait Dolto, je vais apprendre à relaxer, à profiter, à délaisser l'organisation et la planification lors des vacances. Je vais apprendre à m'octroyer des instants à ne rien faire, à laisser du temps et du silence à mon âme afin que je puisse l'entendre murmurer. 

Aujourd'hui, non maquillée et en jogging, je me calerai donc dans le canapé pour visionner un film avec eux. On fera éclater du maïs soufflé. Je prendrai mon thé parce qu'il est délicieux, sans penser aux bienfaits des anti-oxydants. Je boufferai mon ananas bio, même si c'est acide. Je m'offrirai du temps pour lire un peu, ou je ne sais quoi. Mes ados ont le "chant libre". Tant pis pour l'exposition Bodies et Imax. Tout viendra à point, au moment opportun.

Aujourd'hui, dans les faits, nous sommes en congé.


mercredi 24 février 2010

Ru, de Kim Thuy

"Ensemble, ces hommes m'ont appris à devenir amoureuse, à être amoureuse, à désirer l'état amoureux. Cependant, ce sont mes enfants qui m'ont enseigné le verbe "aimer", qui l'ont défini. Si j'avais su ce qu'était aimer, je n'aurais pas eu d'enfants, car une fois qu'on aime on aime pour toujours, (...)
Kim Thuy, Ru

Tant qu'à moi, si j'avais su, quoique je ne vis pas dans les regrets, j'aurais été une terre d'asile pour d'autres amours, d'autres yeux, d'autres berceuses. Cette lumière vivante que sont les enfants nous élève. On croit à tort qu'on élève les enfants, car ce sont de grands maîtres pour nous faire évoluer. Ils nous poussent à conscientiser l'amour absolu, ils nous enseignent la Création. Les enfants savent ÊTRE.

Tant qu'à moi, si j'avais su, j'aurais encore plus d'enfants.

mardi 23 février 2010

Menu du jour

C'est la semaine de relâche scolaire. La maison grouille de claviers et les parents gigotent pour oxygéner la tribu. Nous devions aller sur les pentes enneigées, mais on annonce de la pluie cet après-midi, annoncent les enfants en déclinant l'offre. (Je crois qu'ils ont fait la danse de la pluie afin de s'offrir une journée cocooning).

La lecture dans le thé saura nous guider vers le chemin le plus éclairé. Inspiration, inspiration, vient à moi!!!
Postulat de base: je souhaite profiter pleinement de cette semaine avec les enfants, même si la météo s'amuse.

Plan B:
Aller voir l'exposition Bodies, au centre-ville, et terminer ce moment par une bouffe exotique, complètement ignorée de leurs habitudes alimentaires. Dépaysement garanti!

Plan C:
Connaissez-vous le logiciel gratuit Photo Inpress?
Il s'agit de concevoir un album photo, sur l'ordi -ce qui saura plaire à tous les ados de ce monde-, en choisissant l'agencement des photos, des textes, des couleurs. C'est un résultat magnifique! On reçoit le "livre" par la poste quelques jours plus tard.
Pourquoi ne pas faire un album famille?
Voici l'adresse du site:

Sacrée belle journée.




lundi 22 février 2010

Mots de famille

Lire et écrire est ma passion. Une de mes passions, devrais-je dire. La Vie en soi étant une passion, prendre des marches, le fou rire des enfants, le printemps qui éclate sous nos yeux, un café bien corsé et l’odeur de lavande dans la lingerie sont en lice pour la Palme d’or. Voyager est aussi une passion, découvertes inéluctables de chaque instant. Et je crois que la famille, c’est un grand voyage d’aventure qui nous apprend à gérer nos passions.

On rêve d’une destination, mais c’est le voyage qui nous transforme. On peut le décrire comme un long processus où la Vie est plus forte que nous, où les imprévus nous gouvernent deux fois plutôt qu’une. C’est à partir du moment où l’on se dit Ensemble, c’est tout *, que l’on accepte les rites de passage, que ce voyage sera des plus passionnants.

Le premier rituel à traverser semble être de l’ordre du sommeil. Tous les rêves éveillés en préparant la chambre du prophète , en rangeant sa lilliputienne lingerie, en installant le mobile au-dessus de son berceau enchanté de broderie anglaise, se transforment à un moment ou à un autre, en nuits hachées et cernes autour des yeux. Crème Contour de yeux lissant jeunesse rajeunissant et revitalisant et triple espresso à l’aube n’en viendront pas à bout. Le bulletin de nouvelles paraîtra complètement insipide comparé aux gazouillis de l’être céleste qui vient d’entrer dans notre vie. Mais on est prêt à tuer pour une sieste ou une nuit complète.

Qu’à cela ne tienne, le paysage est envoûtant, et on est alors prêt à accueillir un autre membre dans notre tribu, digne d’un autre rituel. Parce qu’on est envahi de purée, que son seul sourire nous fait tout oublier et que les livres des experts (en voyage) nous rassurent en disant que de toute façon, lorsque notre enfant fera son entrée sur le tapis rouge de l’école, il fera sûrement ses nuits… nous poursuivons notre mission.

La poussette double, les chats, chiens et canaris s’ajoutent au parcours. Il y a quelquefois des tempêtes en mère, des marées hautes et basses. Le kit de survie devient alors les amis qui viennent nous rappeler que nous existons aussi en dehors des montées de lait, des poussées dentaires et des crises existentielles d'ado. Ces amis-là, on doit absolument les inscrire dans une trousse de secours. En gras, surlignés, sur le disque dur et en back up dans un réseau…parce que même si nous avons un peu plus le pouvoir de choisir, dans ce troisième millénaire, cette expérience nous transmute vers des sentiers amazoniens jusqu’alors inexplorés. Il ne veut pas manger de légumes, malgré les formes acrobatiques de soleil dans son assiette, LA dent ne veut pas pousser, une crise d’urticaire qui surgit, il ne fait toujours pas ses nuits, il ne veut pas aller sur le petit pot, tient mordicus aux petites roues de son vélo «de grand», refuse obstinément de s’habiller le matin alors qu’on est attendu au bureau… et quelques années plus tard, sa chambre semble avoir été le siège d'un attentat!

Alors que nous lui proposons de lire des contes des frères Grimm, il ne pense qu’à faire affronter une colonie de chevaliers et de dragons, les Playmobil remplissant le salon. Alors que nous rêvions d’une promenade en vélo, ce sont les cris et hurlements qui nous feront revenir bredouilles à la maison. Tous ces rites de passages mériteraient à chaque parent un prix Nobel. Surtout après la traversée de l’adolescence.

C’est aussi cela une famille.


La famille est mouvance. Rien n’est statique. Ce sont les amis de nos enfants qui s’installent un peu plus chaque jour avec nous et qui nous chavirent le cœur quand ils ne franchissent plus la porte. Ce sont les moments de solitude chèrement souhaités qui n’ont pas l’effet escompté lorsqu’ils deviennent disponibles. C’est le couple qui change soudainement d’aspiration. C’est un être cher qui n’est plus de ce monde.

Une famille, c’est écrire à partir de zéro. Elle se compose et se recompose. C’est une histoire à inventer, des personnages à enfanter. Une fois sculptés, ils prendront forme et vie, sans que l’on puisse contrôler le déroulement. Ils sont à la fois autonomes et dépendants de notre plume. Ils surprennent toujours l’auteur et arrive un moment où s’amalgament l’histoire, l’auteur et les personnages.

Comme une œuvre d’art*, unique, elle est captée différemment à chaque moment où l’on crée, ne se reproduira plus jamais avec la même couleur, la même odeur, la même essence. La famille est intemporelle, dans un espace temps indéchiffrable et planétaire. C’est sa grandiosité qui nous fait nous découvrir le Monde. C’est seulement en s’abandonnant à sa sagesse que nous pouvons en profiter et contribuer à la récolte. Et quoique nous avait promis notre agent de voyage, la route aura été bonne, car nous ne serons plus jamais les mêmes. Nous aurons réussi à transmuter les lois apprises et à rendre des choses vivantes.


* expressions tirées des titres de livres suivants :
Ensemble, c’est tout, Anna Gavalda, le dilettante
Lorsque j’étais une œuvre d’art, Eric-Emmanuel Schmitt, Albin Michel

vendredi 19 février 2010

Personnage de février


C’était jour de marché. Les fruits et légumes brillaient de toute leur palette de couleurs, fraîchement installés sur les étagères des maraîchers. Le bruit des voix enjouées, du musicien, mêlé à celui du débarquement des caisses, des badauds, des clients fouinant les nouveaux arrivages, m’envoûtait . Rien ne pouvait me rendre plus euphorique que ce moment quotidien. Ça sentait le basilic, les tomates, les fruits, le café, et cela était suffisant pour planifier le menu du jour.



L’homme qui m’intriguait était encore là. Peu importe la journée où je venais m’approvisionner, il était assis sur son petit banc de toile, à discuter avec une personne différente. Les gens semblaient obnubilées par sa présence et ses paroles. Rien d’esthétique expliquait l’attrait. Une peau burinée par le soleil et les intempéries, une mince couronne de cheveux argentés, une veste de lainage élimée et rapiécée, pantalons issus d’une autre époque, tout comme lui. Je ne saurais lui attribuer un âge. Ses yeux bleus cristallin, se fondant entre ciel et mer, semblaient contenir une part importante de mystère. Un accordéon aux vieilles courroies de cuir était installé à ses pieds, sans que je l’aie entendu jouer. Au café, au marché, au parc, chez le fleuriste, il était là où mes questionnements devenaient envahissants.

Une fois de plus, je l’observais du coin de l’œil. La maraîchère, qui emballait mes provisions, sourit devant ma timide curiosité.

- Simone a presqué fini, me dit-elle. Tu pouvoir aller lé rencontrer.

J’étais écarlate, démasquée.

- Oh.. je.. ne veux pas lui parler. Je ne connais pas cet homme. C’est simplement intriguant de voir à quel point les gens sont près de lui, avouai-je, voulant expliquer mon intérêt.


- Artur? Vous ne connaissez pas Artur? Toute’ le monde lé connaît, s’exprima-t-elle avec un accent italien, s’essuyant les mains avant de me remettre mes sacs remplis de carottes, tomates, topinambours, épinards, oignons et betteraves jaunes. Chaqué fois qu’on a un pobléme, on lui raconté notre histoire et ça fondre comme neige au soleil, comme tu dis ici.
Je m’empressai de ranger mes sacs dans mon porte-emplettes sur roulettes. Étourdie et en sueurs, le cœur battant la chamade, je jetai un regard furtif en direction de l’homme, et quittai rapidement le marché. Je ne comprenais rien à l’effet qu’il provoquait chez moi.


Je vous invite à  répondre brièvement à cette histoire interactive:
Qui est cet homme?
Qu'est-ce qu'il fait dans la vie? et dans la mienne?

jeudi 18 février 2010

Naître un peu chaque jour

Question d'honneur et d'intégrité, j'essaie de pratiquer ce que je sais, lis, dis, ce que j'écris, et j'ose me mettre à découvert quand je suis à côté de mes baskets. Le ridicule ne tue pas, dit-on, mais quand même. Quand je prône la marche, le repos, une bonne alimentation, des moments d'évasion, le sens des priorités, l'accomplissement de soi, je m'attends de moi-même que je baigne dans la soupe.

Ceci étant réfléchi et conscientisé dans les réseaux neuronaux de mon cerveau, je laissai mon projet en plan sur ma table de travail et décidé d'aller marcher dans la forêt, à quelques kilomètres de chez-moi. Tout cela  combiné, avec haute logistique,  à un autre rendez-vous chez le soignant, pour mon oeil de grenouille- ou de pirate new age-. En avant, marche! me dis-je. La marche manquante depuis trois jours, l'énergie semblait vouloir sortir de la maison.



Avec verve et fière allure, je m'enfouis dans les sentiers écologiques de Terrebonne, en jubilant devant ce moment unique et magique. J'avais l'impression de parler aux arbres, aux oiseaux, et mieux, cette sensation étrange d'obtenir des réponses, d'être en contact avec soi. Chaque pas me procurait une fibre intuitive de poursuivre ma route, symboliquement parlant, coûte que coûte.  Peu importe l'épaisseur du dossier médical, du compte bancaire, des images de réussite apprises.
J'avançais...pas à pas, dans la vie qui est mienne, et aucun de ces pas n'était vain.
J'étais en Vie.

Pour quiconque a subi des diagnostics médicaux éprouvants, la joie d'être vivant est palpable.  Et c'est là que j'ai réalisé qu'on pouvait renaître à chaque instant, à chaque jour. Et que, à cet instant précis, c'était merveilleux. J'avais saisi l'occasion qui m'était offerte.

Sur le sentier du retour, les joues rosies et l'air béat de revenir d'un voyage interplanétaire, j'avais des tonnes d'idées, de solutions, de réponses.

J'ai constaté, avec étonnement, un bout de papier blanc sur mon pare-brise. Un être de l'au-delà m'aurait-il laissé un message, comme dans les livres de Paulo Coelho? Ce moment m'aurait-il transporté dans une autre dimension dont j'obtenais les détails? À moins que ce soit un admirateur secret de mon blogue?

C'était une contravention pour stationnement interdit.  

Je venais de renaître à une nouvelle zone de signalisation!





mercredi 17 février 2010

L'oeil de la tornade

J'ai une infection à l'oeil, probablement une conjonctivite, qui me fait ressembler à un pirate new age ou à une grenouille en deuil du côté gauche. Question d'harmonie, ou de faire diversion, je porte un chandail rouge et des boucles d'oreilles en forme de pommes.

Je dois aller chez le médecin -encore- afin de guérir cette chose. Je dis encore, car je suis allée aussi hier, avec mon fils, celui qui a perdu mon Word et est allé en ski la semaine dernière. Il est revenu, vert pâle de manque de sommeil, épuisé d'avoir été actif tous les jours, ce qui perturbe nécessairement un corps adapté à la chaise de l'ordinateur.

Il était congestionné, toussait à s'érailler la voix muante, s'était blessé au dos en faisant une chute. Welcome!
En arrivant à la maison, il s'est propulsé vers son ordi, content de rentrer au bercail, et de bouffer des plats maison.  Il a déposé la planche couverte de neige, sa valise, les vêtements mouillés, le sac de couchage et son sac à dos. Il ne pouvait rien me raconter, ou presque, car il aurait à reprendre le récit au souper avec le reste de la famille, ce qui serait exaspérant.

Devant cette avalanche, conjugué aux autres obligations qui tombaient ce jour-là, je me suis sentie dans une tornade. Tant de choses à faire, à régler, à gérer, à planifier, à orchestrer. Ironiquement, tout me paraît une montagne. Ma Vie, l'Himalaya.
Et la semaine de relâche qui vient à grands pas...

Je crois que ces moments-là existent pour nous rappeler que ce n'est pas la destination qui compte, mais bien la route. Que rien n'est certain. Que si l'on ne profite pas des beaux petits moments, tant pis. Que la vie n'est pas garantie -sinon j'aurais pris une garantie prolongée sur mon body-. Elle nous rappelle que nous sommes fragiles. Une bactérie, une bévue informatique, un crash financier, et tout "l'avenir planifié" s'écroule. Paradoxalement, c'est ce qui fait sa puissance, c'est la richesse d'être sur Terre.
Il n'y a pas de sécurité extérieure.

Aujourd'hui, donc, je vais avoir la chance de lire -dans la salle d'attente de la clinique- et de rencontrer un soignant. Et je vais aller marcher. Je vais être bienveillante envers moi-même et profiter quelques instants du printemps offert. C'est ma seule garantie.

mardi 16 février 2010

Prospérité de l'âme

Certaines personnes frayent un chemin avant nous. Elles sont sorties des sentiers déjà tracés par la tradition et en ont défriché de nouveaux. Ces personnes ont osé, ont défié les détracteurs, ont fait taire les clameurs du monde extérieur pour entendre la voie intérieure.

Ces personnes ont dans le regard des étoiles brillantes, et en prime, elles sont là pour nous guider à trouver notre route dans l'ombre de notre destinée.

Choisissons les yeux qui pétillent plutôt que les défaitistes aigris.

Je viens de visionner une vidéo de Thierry Janssen, docteur en médecine et psychothérapeute, auteur et conférencier, qui nous raconte son parcours, qui est loin d'être linéaire.
http://www.omegatv.tv/

 C'est un être plus qu'inspirant. Il nous raconte que dans un moment  angoissant du choix, lorsqu'il a quitté la sécurité et le prestigieux poste de directeur de recherche dans un hôpital universitaire, il ne savait absolument pas ce qu'il  adviendrait. Mais il était certain que s'il poursuivait dans cette voie, son âme se perdrait... 
Il s'est accroché à cette maxime, le temps de la traversée.
 L'homme ne va jamais aussi loin que lorsqu'il ne sait pas où il va. (Christophe Colomb)

Alors, pour tous ceux et celles qui doutent, cherchent, fouillent, ne savent pas encore... Courage!

Cherchons les signes que la vie nous envoie, clarifions notre intention, portons dignement notre rêve, persévérons dans notre quête et rendons grâce. Des  révélations incroyables nous attendent.

Pour réussir dans le monde, retenez bien ces trois maximes: voir, c'est savoir; vouloir c'est pouvoir; oser, c'est avoir.
Alfred de Musset

 

lundi 15 février 2010

Fable de REER

À tous les angoissés des REER...

C'est l'histoire d'un riche homme d'affaires, travaillant sans relâche, centré sur la réussite. Épuisé, il décida de prendre des vacances, ce qu'il n'avait pas fait depuis plusieurs années. Son choix se porta sur un petit village au bord de la mer. Chaque matin, il se promenait au bord de l'eau et allait à la pêche en haute mer avec les pêcheurs. Il fut attiré par un pêcheur en particulier, qui dégageait une paix et une sérénité particulières. Il lui demanda s'il pouvait s'entretenir avec lui, ce que ce dernier accepta avec joie.
L'homme d'affaires lui demanda de quelle façon se déroulait sa journée.

- Je me lève tôt pour admirer le lever du soleil, que je contemple avec gratitude, chaque matin. Je marche sur le sable en inspirant tout le bonheur que j'ai à vivre. Ensuite, je viens déjeuner avec ma femme et mes enfants. Nous discutons, avons du plaisir, et je les reconduis à l'école. Ensuite, je vais pêcher les poissons que nous avons besoin, soit trois ou quatre, afin d'en offrir aussi aux gens. Je rencontre les villageois, veille à ce que personne ait besoin d'aide, et je reviens préparer le repas. Nous soupons en famille, discutons de notre journée, jouons et se couchons tôt.

- Il y a toujours des poissons? demanda l'homme d'affaires.

- Oui, ici il y a beaucoup de poissons, et nous pêchons selon ce que nous avons besoin.

- Avez-vous pensé que vous pourriez en pêcher beaucoup plus, en vendre et faire beauocup plus d'argent? annonça avec envergure l'homme d'affaires.

- Pour faire quoi? demanda le pêcheur.

- Vous pourriez avoir votre compagnie, engager des hommes, et avec l'argent accumulé, économiser et la faire fructifier, pour prendre votre retraite?

- Et qu'est-ce que je ferais à ma retraite? dit le pêcheur, étonné.

- Vous auriez tout votre temps et la liberté.

- Pour en faire quoi? demanda le pêcheur.

L'homme d'affaires semblait désemparé devant l'inconscience du pêcheur. Personne, semble-t-il, ne lui avait expliqué l'importance de prévoir sa retraite.
- Mais...pour ne plus être obligé de vous lever le matin et aller travailler!

- Oh... , répondit le pêcheur. Je vois... Je n'aurais plus à me lever pour admirer le lever du soleil, marcher pieds nus dans le sable en remerciant la vie d'être aussi heureux. Je n'aurais plus cette joie de monter dans mon petit bateau et aller pêcher. Je pourrais déjeuner avec mes enfants et ma femme, m'amuser avec eux en allant les reconduire à l'école, quoique mes enfants seraient rendus plus vieux et auraient quitté la maison. Qui sait si ma femme serait encore là! Il n'y aurait peut-être plus de poissons étant donné la prise de masse et la pollution engendrée par la grosse compagnie. J'aurais toutefois de l'argent... 

 L'homme d'affaires sembla perplexe devant cette vie simple et paisible, tout en bonheur.



vendredi 12 février 2010

Chacun sa personnalité!

C'est un être branché. Il aime l'eau, peut y tremper des heures et adore faire la grasse matinée. Il se pavane, à moitié nu dans la cuisine. Lorsqu'on mange avec lui, le sel est de mise. Il devient anxieux lorsque vient le moment de choisir entre le beurre et l'huile d'olive. Chacun ses dilemmes dans la vie. 

Teint blafard, il joue le rescapé. Il a beau être niché en hauteur, on ne peut s'en servir comme pilier car trop sensible. Il est du genre à verser une larme devant un oignon, et pour garder son honneur, il plonge de façon malhabile dans la page des sports, toute compétition confondue.

Il est solitaire, végétarien à tendance anorexique, et se sent rejet. Il n'a jamais  réussi à se lier d'amitié avec le sandwich, le conflit est ouvert. Les pommes de terre règnent dans sa vie pour tempérer ses angoisses.

On dirait toujours qu'il est sur le point d'éclater en sanglots. C'est qu'il est vert de jalousie. Il en veut cruellement aux épinards qui sont naturellement bourrés de chlorophylle. Lorsqu'il se sent négligé, il reparle sans cesse de sa photo où il est entouré de tulle, dans un numéro spécial de Martha Stewart Living.
Avec ses feuilles ébouriffées de tout son plant, serait-il en pleine crise de puberté, doté d'une voix grésillante?

Pourtant, une fois descendu de son piédestal, avec sa chevelure, il nous étonne avec son délicat parfum qui ravive nos papilles. C'est qu'il est secret et empreint de simplicité. C'est un sujet à réflexion. Le piquant n'est pas dans ses gènes, c'est un timide.

Puisque la nature nous offre tant de personnalités, on dira ce qu'on voudra, le céleri a sa place unique dans un festin.


Velouté de céleri aux pommes

2 c. soupe huile d'olive
2 blancs de poireaux émincés (ou 1 oignon)
1 litre de bouillon de poulet bio
6 branches de céleri hachées
2 pommes de terre coupées en morceaux
2 pommes rouges
sel, poivre, persil frais haché (ou autre verdure que jalouse le céleri)

Faites chauffer l'huile et y revenir les poireaux. Ajouter le bouillon, le céleri, les pommes de terre et les pommes. Saler et poivrer. Amener à ébullition puis laisser mijoter environ trente à quarante minutes. Réduire en purée au mélangeur. Si désiré, garnir de tranches de pommes et de persil haché.
(recette inspirée et adaptée de Châtelaine, novembre 2006)

jeudi 11 février 2010

Nos valeurs seraient-elles détrempées, enfouies sous les congères?

Le coût estimé pour reconstruire Haïti est de 10 milliards de dollars.


Les banquiers de Wall Street se sont partagé 145 milliards de dollars, en prime, pour l'année 2009.

Les dépenses militaires américaines de 2010 ont été fixé à 680 milliards.

  


Monsieur Obama, vous avez de l'artillerie lourde sur les épaules.

On vous mitraille d'attentes de changer la couleur des relations internationales.
Avec vous, la notion du passé a presque disparu tant nos espérances font du bruit dans nos pensées.
Puissions-nous revoir nos valeurs et nos priorités tout autour de la planète, vous dire que vous n'êtes pas seul, même si vous portez le drapeau du changement.

mercredi 10 février 2010

Un bouquet de films rose bonbon

Tel  que promis, je vous offre un bouquet de films rose bonbon, ces films que l'on revoit avec le plus grand plaisir, romantiques et parsemés d'humour, ayant comme ingrédient essentiel, un happy end, parce qu'on a envie de joie, de plaisir et de réconfort. Comme un verre d'eau fraîche après une marche ou un bouquet de fleurs qui s'éclate de couleurs dans notre salon.
Ils sont  livrés en version française, et ne sont pas dans un ordre précis, mais tout simplement déposés en vrac comme dans mon meuble télé, sur mon étage douceur.

  • Nuits blanches à Seattle (Sleepless in Seattle), avec Tom Hanks et Meg Ryan
  • Annie Hall et Manhattan, films cultes de Woody Allen, avec Diane Keaton et Meryl Streep
  • Coup de foudre à Notting Hill (Notting Hill), avec Hugh Grant et Julia Roberts
  • Quatre mariages et un enterrement (Four Weddings and a funeral), avec Hugh Grant
  • Le journal de Bridget Jones ( Bridget Jone's Diary), avec Renée Zellweger, Hugh Grant et Colin Firth
  • Le jour de la marmotte, avec Bill Murray et Andie MacDowell
  • Quelque chose d'inattendu ( Something's Gotta Give),avec Diane Keaton et Jack Nicholson
  • Diamants sur canapé (Breakfast at Tiffany) , avec Audrey Hepburn
  • Mamma Mia,  (comédie musicale qui vient à bout de n'importe quel SPM), avec Meryl Streep
  • Six jours, sept nuits, avec Harrison Ford
  • Michael, avec Andie MacDowell, William Hurt et John Travolta (l'histoire d'un ange qui a comme mission de réunir des âmes)
  • Julie & Julia, avec Meryl Streep
  • Une table pour trois (No reservations), avec Catherine Zeta-Jones
  • Les ruines de ma vie (My life in Ruins), avec Richard Dreyfuss


Ce qu'il y a merveilleux avec le cinéma, c'est cette magie qui nous fait plonger dans un autre univers, et qui nous invite à trouver notre propre espace, celui qui nous réclame, chaud, dodu et rond. Les émotions vécues pendant un film sont codées dans le paysage de nos espérances, et pour cela, c'est d'autant plus précieux de les choisir avec soin. On revient toujours différent d'un visionnement de film. Et c'est pour cela que, si notre mémoire oublie, on se réjouit de revoir nos films chouchous.

mardi 9 février 2010

Des pépites d'évasion de février

Je n'ai pas encore livré mon bouquet de films incontournables de février, mais c'est pour très bientôt. En attendant, voici des suggestions d'évasion à peu de frais, où, avec l'usage, on risque de devenir aussi radieux que le soleil d'aujourd'hui.

Côté lecture:

Ai lu
Croisière maudite, de Preston & Child, Éd. l'Archipel. Un thriller digne de ce nom, celui qui vous tient en haleine, qui vous fait lire dans le bain, en brassant votre sauce à spaghetti, et tard la nuit venue... Préparez-vous à prendre un café bien corsé le lendemain matin.

Le jeu de l'ange, de Carlos Ruiz Zafon. Si vous n'avez pas encore lu cette oeuvre d'art, mettez la main sur ce bijou. Son précédent livre, L'ombre du vent, est aussi excellent. Le genre qu'on n'oublie jamais.

Fouiller sur le Web ou dans une librairie d'occasion pour dénicher les livres qui ont jalonné notre enfance. Mon fils, celui qui a retrouvé mon Word, m'a procuré sur ebay la série de Puck, écolière et le bouquin qui m'avait fait rêver d'écrire un jour, Le coquillage rose de Catissou. Relire des livres d'enfance nous propulse dans le monde imaginaire qui nous a construit, et c'est un baume pour le coeur.

Côté théâtre:

Ai vu
la sublime pièce "Ça se joue à deux", écrite par Annie Piérard et Bernard Dansereau, les deux auteurs de "Annie et ses hommes". Je craignais une atmosphère burlesque de théâtre d'été, mais au contraire, les comédiens Denis Bouchard et Guylaine Tremblay brillent de tous leurs feux et nous font vivre de grands moments d'émotion avec un humour haut de gamme. Tout est impeccable, des textes, du jeu, jusqu'à  la mise en scène. Chapeau. J'ai A-DO-RÉ!

Côté exposition:

Pendant la semaine de relâche des enfants, Espère voir l'exposition Bodies, voyage au coeur du corps humain, ainsi que Paradis perdu, un voyage dans le jardin du monde, au carrefour du théâtre, du cinéma, de la musique et de la performance. Jean Lemire, Daniel Bélanger nous en font voir de toutes les couleurs, dans tous les sens du terme. Il semble que ce soit stupéfiant, rien de moins. Au théâtre Maisonneuve, Place des Arts.

Pour boucler mes souhaits de février, je souhaite aussi être la digne spectatrice du film Moi, Van Gogh en IMAX.  On entre dans l'intimité de ce peintre pour y découvrir ses sources d'inspiration et ses chefs d'oeuvre. Époustouflant, disent-ils.

Que tous ces chefs d'oeuvre nous bénissent.

lundi 8 février 2010

Forfait de famille de février

Ce matin, je vais reconduire mon fils à l'école pour un départ d'une semaine en ski. Il est inscrit dans ce magnifique programme de ski-études. Nous ne sommes pas trop de deux parents pour gérer les derniers préparatifs, l'excitation, la fébrilité, et tenter de transmettre, en vain, quelques atouts d'organisation. On a beau les vouloir autonomes, nous sommes au front avec nos systèmes de protection, notre "encadrement" qui ressemble plus à ... faire à sa place, question d'être certains qu'il ne manquera de rien.

Dans le branle-bas de combat, il rouspète qu'il est hors de question de mettre sa tuque et ses bottes d'hiver, puisqu'il s'en va en autobus, et que ce n'est pas cool. Effectivement, je trouve cela plus cool d'être en baskets à -20 degrés, alors que j'ai des bottes conçues et éprouvées par des explorateurs du Grand Nord, et que j'ai FROID! Toujours dans les dédales du départ,  il y a des vêtements qui n'ont plus de place dans la valise. Il n'a pas assez déjeuné. Ses cheveux sont encore trempés, parce que, évidemment, il vient à peine de sortir de la douche. Il n'a pas le temps de ranger sa chambre avant de quitter, mais il est en contact avec ses amis sur MSN, à savoir où se retrouver  pour être dans le même autobus. Yo!
A-t-il un  lunch suffisamment nourrissant pour le dîner? A-t-il pris ses vitamines?

Je respire. Je soupire. La porte de la maison est grande ouverte, on gèle, puisqu'il dépose ses bagages dans la voiture. Il s'installe confortablement sur la banquette, choisissant son poste de radio, si on peut appeler ce bruit de fond, de la musique. Nous, on finit de se préparer, de ranger, sortons les poubelles, petit lundi. En revêtant nos manteaux, on pile dans une flaque d'eau. C'est que l'ado a passé par là, oubliant de se secouer les pieds-raquettes. Le père hausse le ton, lui fait des signes de fumée (code amérindien) pour qu'il vienne réparer le dégât. Quelques grognements plus tard, nous quittons le champ de bataille.

Lorsque je suis arrivé à l'endroit indiqué pour le départ des élèves, j'ai voulu l'aider à porter ses bagages. Honte suprême. Hors de question. J'étais pourtant disposée à pénétrer cette jungle de jeunes comblés de leurs hormones. Ils étaient à la fois dans un état festif  et désorganisé, chargé à bloc de planches à neige, sacs à dos, valises. Tous en baskets. Mon fils m'a fait promettre de demeurer dans la voiture. J'ai regardé d'un air hébété cette scène d'une autre dimension. J'ai eu une pensée admirative pour les enseignantes et enseignants qui consacreront la semaine entière, de jour comme de nuit, avec ces petits trésors. Ils iront droit au paradis, j'en suis persuadée.



Malgré le fait que l'adolescence est une période ténébreuse, un rien nous fait oublier certaines scènes quotidiennes grognonnes. On sait que la lumière est toujours sur le point  de nous écairer. La force est présente.

Je lui ai souhaité une magnifique semaine. Il m'a regardé droit dans les yeux, m'a souri, m'a dit Je t'aime maman. Toi aussi, belle semaine. T'auras moins à te soucier des légumes que je mange et du temps que je passe à l'ordi. D'un éclat de rire, il est parti rejoindre ses amis, ce qu'il y a de plus précieux à cet âge.

C'est là que j'ai pris une photo en cachette. Les yeux humides.
Pour son retour, vendredi, je lui préparerai des pâtes, sa recette préférée.

vendredi 5 février 2010

Cocooning à un, deux, trois, go!

Je me suis installée à mon bureau de travail  avec un pichet d'eau à mes côtés. Avec la quantité de thé vert que j'ingurgite, je crains d'avoir bientôt un sourire verdâtre, et de retourner de façon prématurée en voyage chez mon dentiste. Je verse mon eau dans un verre bleutée que j'adore, dénichée dans la caverne d'Alibaba de mes parents. Ce qu'on peut en dénicher des trésors dans une maison de près d'un siècle où l'élagage ne fait pas vraiment partie des habitudes. Pour l'instant, j'en profite et je bois cette eau à leur santé.

J'ai mis un rouge à lèvres rose, de février, et un CD dans le lecteur, Padre Antonio Soler, 10 piano solatas, de  Marie-Luise Hinrichs . Là, je suis prête à vivre ma journée. J'affronte l'échéancier comme un défi, et non plus comme une épée de Damoclès. Dans mon fouillis de citations, j'ai lu ce matin celle de Bouddha, et cela a teinté ma journée.  La vie n'est pas un problème à résoudre mais une réalité à expérimenter.

De plus, je suis joyeuse à l'idée de me préparer à un week end spécial. Dans notre tribu, les gars ont leur Superbowl. Ils mobilisent l'attention jusqu'à nos émissions culinaires- quoi manger pendant le superbowl avec Stéfano et Dr. Béliveau-.
Ma fille et moi, en revanche, nous avons Gilmore Girls.

C'est un rituel, une occasion de se retrouver lorsque les microbes attaquent et l'énergie décline. C'est sacré. On a réservé la télé, préparons  ce soir tout ce qu'il faut pour se consacrer à cette série dès demain avant-midi. Nous avons les coffrets des sept saisons, et serions disposées, avis aux intéressés, à écrire une huitième saison, encore frustrées que Lorelai, Rory et tout Stars Hollow ne soient plus au rendez-vous. La cuisine de Sookie nous manque, le café de Luck aussi.


Nous nous installerons, de cotton ouaté vêtues, avec nos doudous. Évidemment, sur une petite table d'appoint, de quoi nous nourrir sera prévu. Une théière fumant la bergamote, des noix, un plateau de fruits, des pointes de brie. Pour la pause du dîner, un cari aux lentilles et une frittata nous attendent, question d'infuser à nouveau du thé, et de se réapprovisionner pour les en-cas de l'après-midi: tortillas, hummus,  nachos épicés aux haricots et sa salsa. Il y a la période sucrée, ma fille en est friande, où chocolats et morceaux de gâteau aux bananes garniront notre table. Puisqu'il est hors de question de se mettre au fourneau, une lasagne aux trois fromages et épinards sera concoctée à l'avance, probablement ce soir, entre quatre brassées de lessive.

Et je sais d'emblée que nous serons revivifiées de cette journée Potvin Girls. Je bénis le ciel d'avoir ce bonheur, cette complicité et cet amour inconditionnel dans ma vie.

Et à la fin de ce merveilleux week end, je préparerai un bouquet de films de février, les incontournables, les films rose bonbon, que je vous partagerai.
À lundi!

jeudi 4 février 2010

Coffre à outils (2 ième partie)

Février, le mois qui fait son "frais", qui nous habille et déshabille à volonté, qui fraude parfois sa saison, (le thermomètre passe de -30 degrés à +10 degrés) nous apprend à se conforter d'une façon ou d'une autre, voire à se bichonner. C'est pendant les jours gris que je sors mes outils chauds doudous.

Le bain et ses mille vertus: je le prends, rarement à la légère. Un certain rituel bonifie ses bénéfices. Entourée de chandelles, enveloppée de musique, je baigne dans l'eau bouillante et ses huiles essentielles, jusqu'à ce que je ressemble à un homard. C'est la seule façon de venir à bout de mes os qui frissonnent.


Une petite recette toute simple pour un bon bain  aux huiles essentielles

* 3 gouttes d’huile essentielle de lavande
* 2 gouttes d’huile essentielle d’Eucalyptus
* 2 cs d’huile d’amande douce
Mélangez les ingrédients et versez-les dans un bain chaud.


Se créer un sanctuaire: il s'agit de dénicher un coin du logis qui nous permet d'être dans une bulle. La chaise, le coussin ou la pièce aura une couleur, une texture, et des objets symboliques qui nous permettent de se retrouver, de faire la paix et le plein. Idéalement, si on peut y accrocher une affiche NE PAS DÉRANGER , c'est génial. Enfin, quelques minutes à soi, à réfléchir, à écrire, à écouter une pièce de musique inspirante.


Se concevoir une boîte de remontants, pour parer aux moments difficiles, où le cafard et les hormones sont à nos trousses. D'abord, se choisir un contenant qui déjà, avec sa présence, nous console. Un ancien coffre à bijoux, une boîte de carton décorative (vive Winner's), un petit meuble de bois, c'est à nous de le dénicher. Ensuite, on y place de belles images, photos, des pensées réconfortantes, cartes de souhaits qui nous ont touché droit au coeur, ou encore, des lettres et témoignages. On ne pourra que sourire devant les mots et dessins d'enfants, déclarations d'amour, courriels d'éloges et d'encouragements qu'on a pris soin d'imprimer... Certaines personnes "upgrade" le concept en y déposant des chocolats fins, un livre de poésie, de jolies chaussettes, un pashmina. Le choix est illimité, mais chose certaine, ça réconforte.

Je termine ces "doudouchages" par un plongeon dans le lit, très tôt dans la soirée, emmitouflée dans la flanelle et la couette, avec un roman qui m'amènera dans un autre monde. Une infusion de camomille me préparera à une nuit de sommeil dont je dois avoir cruellement besoin.

Acrylique de Delfine Riffard, Lire Duras 2006


Il reste un outil, et non le moindre, qui change la vie de tous ses adeptes. Le yoga.
C'est mon projet 2010. Dossier en cours...

mercredi 3 février 2010

Comme dans les Caraibes

Je ne disposais pas d'un iota d'énergie pour aller marcher dehors. Pourtant, le soleil brillait de tous ses feux, tout pour nous culpabiliser d'être à l'intérieur. Mon cerveau radotait, comme un hamster en cage,  tout ce qu'il y avait à faire, et j'étais de plus en plus fatiguée. J'ai déclaré forfait.

Je me suis installée sur mon coussin de méditation, devant une grande fenêtre qui laisse entrer la lumière de façon spectaculaire, sous mes énormes plantes.

J'ai fermé les yeux. Après quelques respirations, je me suis retrouvé au soleil, sur une plage de sable blanc. Et là, j'ai marché, marché, marché tout mon soûl. Le bleu violacé du ciel, mélangé au turquoise de l'eau, m'a rendue ivre de joie. Le sable blanc, sur des kilomètres de rivage, a absorbé ma fatigue.

J'ai rencontré mon lézard, Hector, qui trônait sur son royaume. Je l'ai salué, malgré son air ahuri de nous voir dans un tel état. Évidemment, ce paysage est pour lui un dû, contrairement à nous, une bénédiction.










J'ai marché très longtemps. Me suis reposée.
Contemplé.
Admiré.
Remercié. 
J'ai emmagasiné cette divine beauté dans toutes les cellules de mon corps.
Lorsque je suis revenue de ce voyage, après quelques minutes, les choses avaient changé, mon énergie, du moins.
Voilà pour moi, la preuve irréfutable que, lorsqu'on compose avec ce qu'on a, on peut faire de petites merveilles.

Soyons bienveillants envers nous-mêmes.

mardi 2 février 2010

Qu'est-ce qu'on leur laisse?

C'est la semaine de la prévention du suicide. On apprend que nous détenons le record canadien du taux de suicide, et arrivons au cinquième rang au niveau international. Ces statistiques ont de quoi nous ébranler, nous questionner. Qu'est-ce qui cloche chez nous?
On peut facilement se laver les mains et mettre la faute sur l'Autre, le chômage, les divorces, le gouvernement, le système scolaire...On peut aussi s'interroger, dans chacun de nos foyers, sur ce qu'on  laisse comme espace sur la planète. Pour certains, l'avenir est vide, le présent et le passé en sont composés aussi. Vide d'amour, de perspective. Les hommes, en particulier,ne demandent pas d'aide, même quand tout semble s'effondrer en eux. C'est à chacun de nous à être à l'écoute et aller au-devant.

D'après les scientifiques américains, de toute l'histoire de l'humanité, ce sera la première fois que la génération qui nous suit sera en moins bonne santé. La pollution industrielle, agro-chimique et électromagnétique a fait monter en flèche les cancers et autres maladies -qu'on ne peut expliquer-.

Dans un petit village de France, la municipalité a pris les grands moyens. Pour les parents, c'est l'horaire variable, de façon à vivre plus de temps en famille. De plus, face au taux de cancers et de maladies "de société", la cantine de l'école a fait le virage bio. Tous les aliments doivent provenir de l'agriculture biologique, en encourageant les produits des agriculteurs locaux.
Dans la production agricole de masse, question de rentabiliser, plus de 30,000 produits chimiques sont déversés sur les aliments... que l'on ingère par la suite.
Le film Nos enfants nous accuseront, de Jean-Paul Jaud, est percutant face à nos choix.

Ce sont nos choix de société. La rentabilité, la productivité. La publicité, à coup de milliards, nous incite à se procurer des objets matériels, avec une garantie de réussite et de bonheur. C'est ce qu'on leur laisse comme héritage. Achète, tu seras Quelqu'un. Dans ce tourbilllon, il faut obtenir des revenus de plus en plus élevés. Et on manque de temps . Et on mange du fast food. Et on ne perçoit pas la détresse.

Ralentissons, ça presse!

Chaque personne a besoin d'attention, de soins, d'être au chaud, de se nourrir.
Prenons le temps d'être en vie et de regarder autour de nous. 
 
C'est le jour de la Chandeleur. Soupons à la chandelle, en prenant le temps d'écouter l'Autre. Jouons et chatouillons nos enfants. Fermons la télévision.

C'est le jour de la marmotte et Phil annonce encore six semaines d'hiver. Vraiment? On a vu pire...

À voir:
http://nosenfantsnousaccuseront-lefilm.com/bande-annonce.html

 À écouter:
Qu'est-ce qu'on leur laisse?
Des oiseaux incurables, le silence résigné ou le cri révolté,
le courage de rêver, le courage d'avancer
Chanter jusqu'au délire
Besoin d'amour, besoin de poésie au fond des jours, au fond des coeurs...
(paroles et musique de Richard Séguin)

lundi 1 février 2010

Sous aucun prétexte

Le mois de Février est particulier. J'ai souvent cette impression étrange qu'il nous met à l'épreuve. C'est le mois entre-deux, quoique en plein saison hivernale. On a bénéficié d'un temps doux, eu des visions printannières, et puis hop, la calotte glaciaire nous fige avec son thermomètre anorexique: l'impression qu'il fait -80 degrés. Et là, blotti au coin du feu, vite oublié notre routine de marche quotidienne, notre coffre à outils, nos aspirations de janvier. Zut. Rezut.

Serait-ce la rechute typique à février? Sous aucun prétexte, on se détournera  de nos aspirations. Il suffit d'être un peu bienveillant envers soi, constater l'importance du repos, se libérer des pressions performantes. Revenir au moment présent, s'offrir le présent.
"S'aimer soi-même est le début d'une histoire d'amour qui durera toute la vie". Oscar Wilde

Je m'offre donc aujourd'hui un bouquet de fleurs. Un bouquet virtuel, mais qui a son pesant d'or. Mon fils aîné me l'a offert en février dernier, alors qu'il était en Suisse pour une session d'études. Il s'appelle Froufrou d'amour. Pas mon fils, le bouquet. Qui osera affirmer qu'un scientifique physicien n'est pas romantique?  


Je vous vois déjà sourire. Je sais , je sais, l'inspiration provenait de son amoureuse, mais tout de même, j'ai reçu le bouquet avec beaucoup d'émois. Aussi, je mets parfois en fond d'écran cet autre bouquet, beauté intérieure. Il vient à bout de n'importe quel lundi de février glacial.


Février est un mois rose. C'est le mois des relations, où Cupidon se bombe le torse et fait remplir les caisses des marchands. C'est tout de même, à notre façon, une occasion de souligner l'importance des êtres aimés. Et pourquoi pas?

Allons, commençons le mois de février du bon pied. Écoutons Cole Porter. Cuisinons un plat réconfortant. Et à chaque respiration teintée d'angoisse, demandons-nous si ce qui cause cet état est réellement important. Est-ce vraiment urgent?
Allons prendre une marche avec l'urgence. Et sourions aux gens que l'on rencontre.